Avec les serveurs XS11-VX8, la division DataCenter Solutions (DCS) de Dell propose de prendre le contre-pied de la consolidation. Plutôt que de faire appel au partage des ressources d'un puissant système - le principe de la virtualisation - l'architecture proposée se compose de "micro-serveurs" à base de processeur Via Nano destinés à une seule tâche. DCS propose des racks 2U qui peuvent contenir une douzaine de ces modules serveurs. Les baies Fortuna peuvent accueillir douze de ces racks. Une impressionnante densité qui s'accompagne d'une consommation électrique réduite. Chaque module ne consomme plus que le dixième de ce que réclame un serveur standard 1U, soit seulement 15 watts en veille et 20 à 29 watts en pleine charge. On arrive donc à un maximum d'environ 4 000 watts par rack. DCS, qui s'adresse à une poignée de clients (une cinquantaine dans le monde aujourd'hui), a conçu ces XS11 pour répondre à la demande d'hébergeurs qui veulent à la fois proposer des serveurs dédiés à leurs clients et limiter au maximum leur consommation électrique. Jusqu'à 3 Go de mémoire Les modules XS11-VX8 ont le même encombrement qu'un disque dur 3,5 pouces au détail près que le boîtier est plus long de quelques centimètres. Chaque serveur est bâti sur un processeur Via Nano 64 bits U2250 (à 1,3 ou 1,6 GHz) et le jeu de composant VX800. Il embarque 1 Go en standard et son slot mémoire peut accueillir jusqu'à 2 Go supplémentaires de mémoire DDR2 à 667 MHz. Il peut aussi recevoir un disque dur 2,5 pouces de 500 Go ou un disque électronique. Deux ports Gigabit Ethernet ouvrent le serveur au réseau et à un système de stockage iSCSI. Chaque module embarque un outil d'administration (baseboard management controller - BMC) et une interface d'administration IMPI 2.0. Rempli de douze serveurs, un rack 2U est annoncé à 4 800 dollars, soit 400 dollars par serveur. Dell prévoit de commencer la livraison de ces machines à la fin du mois de juin. Ces "micro-serveurs" Fortuna XS11 s'inscrivent dans la tendance à proposer non pas des serveurs de plus en plus performants, mais, grâce à la puissance atteinte par le moindre processeur, si l'on peut dire, à commercialiser des systèmes minimalistes capables de supporter une charge dédiée en entreprise. SuperMicro s'est, de son côté, lancé dans l'aventure avec des serveurs à base de processeurs Intel Atom.