A mesure que le marché des services de cloud computing se développe, les fournisseurs de solutions informatiques investissent pour développer des offres de ce type. Dell a ainsi déclaré cette semaine qu'elle prévoit de dépenser 1 milliard de dollars en 2011 pour construire 10 datacenters automatisés dans le monde et fournir des services cloud computing aux entreprises. Un investissement conséquent, IBM pour sa part a dépensé 300 millions de dollars depuis 2009 pour renforcer ses datacenters avec notamment la création d'un nouveau centre de calcul dédié au cloud à Singapour pour un montant de 36 millions de dollars. Plus près de nous, la première tranche du programme d'extension du datacenter d'IBM à Clichy va bientôt entrer en service.

Les chiffres publiés cette semaine par Gartner soulignent la nécessité de construire des services cloud computing, notamment pour proposer des plates-formes IaaS, ce qui implique de rassembler des ressources virtualisées en serveurs, stockage et réseau auxquelles les clients pourront se ravitailler. Gartner s'attend à ce que le  marché mondial de l'IaaS passe de 3,7 milliards de dollars en 2011 à 10,5 milliards en 2014. « Le marché des services Cloud  est encore très fragmenté et il est encore accessible à tout le monde », a déclaré Matt Eastwood, analyste chez IDC.

Des systèmes automatisés privés pour les clients

Aujourd'hui, Dell fournit des bureaux virtuels et des services d'hébergement. Avec cette nouvelle offre, la société pourra également proposer de l'IaaS, ainsi que des services pour aider ses clients à déployer et à gérer ces environnements. Dell proposera de nouveaux produits - des systèmes pré-dimensionnés, testés et validés - qui permettront aux clients de créer en interne des clouds ​​privés. Selon les analystes, avec cette offre, Dell est susceptible de mettre l'accent sur les petites et moyennes entreprises.

Au sujet de Dell, Matt Eastwood estime que la firme n'avait pas d'autre choix que d'aller dans cette direction. « Si Dell ne prenait pas ce chemin, ils risquaient fort d'avoir des conversations difficiles avec leurs clients, car ils ne seraient pas en mesure de fournir ce que leurs clients leur demandent de faire » , a-t-il ajouté.