(Source EuroTMT) Malgré la bulle médiatique autour du LTE (Long Term Evolution) entretenue par les équipementiers télécoms, les opérateurs européens, engagés dans les processus d'attributions des fréquences 4G, ont manifestement décidé de rester extrêmement prudents.

Avant l'ouverture des enchères en Allemagne, les analystes savaient déjà que le montant global dépensé par les quatre acteurs en lice, à savoir T-Mobile, Vodafone, O2 et E-Plus, n'atteindrait pas les records détenus par les enchères de la 3G. Mais ils ne se doutaient certainement pas que le résultat, provisoire, serait aussi faible. A l'issue du 93ème tour d'enchères, le montant global proposé par les quatre acteurs ne s'élevait en effet qu'à 1,878 milliard d'euros. Avant l'ouverture des enchères, Moody's indiquait que le gouvernement allemand pourrait encaisser entre 5 et 6 milliards d'euros et certains analystes promettaient encore une enveloppe de quelque 8 milliards. Pour mémoire, en Allemagne, les enchères pour la 3G avaient atteint en août 2000 un montant de 50,5 milliards d'euros. Au total six licences avaient été attribuées (Mannesmann Mobilfunk, Consortium 3G Telefonica/Sonera, Consortium E-Plus, MobilCom, T-Mobile, Viag Interkom).

Le niveau actuel, qui n'est pas définitif, des surenchères ayant encore lieu pour des lots dans la bande de fréquence des 2,6 GHz, implique néanmoins que les estimations des analystes étaient encore trop optimistes. C'est d'ailleurs le constat que l'on peut faire des résultats des enchères intervenues en fin de semaine dernière aux Pays-Bas. La bande des 2,6 GHz a été répartie entre cinq opérateurs pour un montant total de 2,6 millions d'euros, soit un montant misérable. Il y a dix ans, les fréquences de la 3G s'étaient vendues pour 3 milliards d'euros et les analystes espéraient que les enchères pour la 4G atteindraient quelques dizaines de millions d'euros.

 

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