Depuis le 1er janvier dernier, l'opérateur télécoms Colt s'est réorganisé en trois divisions : CES (Colt enterprise services), CCS (Colt communication services), et DCS (Data center services). La première traite  des services managés et plus généralement de tous les produits et services pour les grands comptes. Elle travaille en direct. La deuxième s'adresse aux PME, plutôt aux grandes PME, avec des services de gros (« wholesale ») et des produits spécifiques destinés aux PME. Elle est issue de la fusion des divisions « PME » (qui était dirigée par Richard Blaustein, l'ancien patron France) et « wholesale » (dirigée par François Eloy) et travaille uniquement en indirect. La troisième se met en place et permettra de vendre de l'espace dans les centres de données de Colt.

«Au delà de l'organisation par pays, ces « business unit » sont complètement intégrées», note François Eloy, vice-président exécutif (au plan corporate) de la nouvelle division CCS. Annoncée au mois d'octobre dernier, cette réorganisation doit « stimuler la croissance de l'entreprise, accroître sa performance et améliorer l'efficacité de ses différentes branches», remarque le patron mondial Rakesh Bhasin. Une charge exceptionnelle de 35 à 40 millions de livres a été passée pour réussir cette réorganisation qui doit entraîner une économie annuelle récurrente d'environ 20 millions d'euros.

Une majorité d'agents commerciaux

La division CCS, la seule qui vende en indirect, travaille aujourd'hui avec deux canaux. D'un côté les carriers, de très gros opérateurs comme Orange, AT&T, BT ou SFR. Ils vendent essentiellement des offres d'accès sur la boucle locale. L'autre canal est plus composite. Il comprend à la fois des agents commerciaux et des revendeurs. Les premiers, et c'est l'originalité de Colt, représentent l'essentiel de ce canal. Colt compte 600 agents dont une centaine en France.

Ce deuxième canal va connaître une profonde mutation. Actuellement, il commercialise des services et va se tourner vers de nouvelles offres en préparation. Des offres verticales, disponibles pour le réseau avant l'été. François Eloy cite plusieurs secteurs comme la santé, les jeux en ligne, les médias. Des offres qui nécessiteront de recourir à de nouveaux partenaires, des VAR sectoriels, d'une certaine taille. «Très offensif, le responsable de Colt souligne : nous avons une place à prendre sur ces marchés».

Colt propose également ses offres de manière différente, avec le concept Smart Office, qui permet au client de moduler les différents services proposés : accès, voix, sécurité, sauvegarde.