L'Assemblée générale du Syntec Numérique, la semaine dernière, était ouverte par une femme Viviane Chaine-Ribeiro, PDG de Talentia Software et présidente de Femmes du Numérique, une commission du Syndicat. Un symbole et la tenue d'un engagement pris par Guy Mamou-Mani et son équipe trois ans auparavant lors de leur arrivée aux manettes : assurer la promotion des femmes dans le secteur. 40% des élus au conseil d'administration de Syntec Numérique sont d'ailleurs des élues. La création d'une commission « femmes du numérique a eu un impact fort, « Mais il manque des femmes à la tête de nos entreprises » devait souligner Viviane Chaine-Ribeiro.

Pour apprécier la situation d'ensemble dans le secteur, une étude était commandée au cabinet Markess. Depuis la précédente, menée en 2010, la part des femmes dans le secteur progresse. En termes quantitatifs, elles représentent 28% des effectifs contre 25% (34% chez les employés et techniciens, 24% des ingénieurs et consultants, 19% des cadres dirigeants), 27% des recrutements contre 22 (32% chez les employés et techniciens, 25% des ingénieurs et consultants, 24% des cadre dirigeants). Des chiffres en progression mais inférieurs à la moyenne nationale.

Moins de promotions !


Sujets plus délicats, les promotions. 26% de ces promotions sont attribuées à des femmes en 2012, contre 23% en 2010. Une moyenne, seulement une moyenne. Chez les cadres dirigeants ces promotions sont en baisse !  Quant aux écarts de rémunération, ils rétrécissent, sauf là encore dans la partie supérieure de la hiérarchie.

Que faire ? L'étude de Markess montre que 2 entreprises sur 3 (dans le numérique) veulent appliquer le décret du 7 juillet 2012 sur l'égalité hommes / femmes. Une entreprise comme Accenture consacre 200 000 euros par an au sujet, près d'une centaine d'évènements  et mobilise 2 personnes à plein temps. Les promotions des femmes enceintes sont par exemple sécurisées avant leurs congés maternité. « Cette évolution repose sur la volonté des dirigeants d'entreprise» remarque Christian Nibourel, le Pdg de cette entreprise de 5 000 personnes en France.