« Les données échangées par les BlackBerry sont immédiatement exportées offshore, où elles sont prises en charge par une entreprise commerciale étrangère », indique sur son site Internet la TRA, la Telecommunications Regulatory Authority (TRA), autrement dit l'autorité de régulation des télécommunications des Emirats Arabes Unis (EAU). « C'est le seul service parmi ceux fonctionnant dans les Emirats à opérer de cette manière », poursuit-elle en ajoutant que « dans leur forme actuelle, certains services Blackberry permettent aux utilisateurs d'agir sans aucune responsabilité légale, ce qui pose un problème judiciaire, social et de sécurité nationale. »

Le communiqué précise que « cette décision intervient suite à l'échec des négociations entreprises depuis 2007 visant à offrir des services BlackBerry en conformité avec la réglementation des télécommunications du pays. » Dans sa notification de suspension, la TRA précise qu'elle a demandé à ce que l'opération se passe de manière à limiter au minimum les perturbations, en proposant notamment aux utilisateurs des services alternatifs. 

Un service difficile à surveiller

Citant deux sources anonymes commentant la décision du gouvernement des EAU, le Wall Street Journal a rapporté dimanche que RIM, le constructeur du Blackberry, avait récemment refusé de mettre en place un serveur proxy dans les Émirats afin de répondre aux préoccupations du gouvernement. Celui-ci se plaint en effet que les messages instantanés envoyés via les services BlackBerry ne peuvent être retrouvés, et que le service ne peut être surveillé ou utilisé dans des enquêtes criminelles ou terroristes.