L'américain Teradata, spécialiste des technologies d'entrepôt de données (datawarehouse), est depuis le 1er octobre dernier une société indépendante cotée à la Bourse de New-York (sous le nom de TDC). Dans la foulée, l'éditeur annonce une alliance stratégique avec SAS, éditeur d'une plateforme d'analyse décisionnelle, à l'occasion de sa conférence utilisateurs Teradata Times qui se tient en ce moment à Las Vegas (07-11 octobre). Teradata, également fournisseur de solutions analytiques capables d'explorer d'importants volumes de données (offre bien implantée dans les secteurs de la banque et de la grande distribution, notamment), était jusqu'à présent une filiale de NCR, dont l'activité historique est la fabrication de caisses enregistreuses et de distributeurs de billets. La scission avec la maison mère était planifiée depuis plusieurs mois. En janvier dernier, Teradata avait rappelé que son modèle économique et celui de NCR étaient très différents et viables séparément. Il estimait alors qu'il s'était suffisamment imposé sur le marché du datawarehouse pour faire cavalier seul. Les dés sont jetés. « Nous contrôlons maintenant notre destinée et nos investissements », vient de déclarer son PDG, Mike Koehler, sur Teradata Times. Teradata et SAS, face à Oracle, SAP/BO, IBM et HP Le partenariat avec SAS va permettre d'exploiter les solutions analytiques de ce dernier directement avec le moteur de base de données de Teradata, donc sans avoir à faire migrer les informations du datawarehouse dans un environnement SAS. L'alliance porte aussi sur une coopération entre les deux éditeurs pour l'optimisation de leurs technologies respectives, sur la mise au point de solutions conjointes, ainsi que sur des démarches marketing et commerciales conjuguées. Cette association ne peut qu'être profitable aux deux acteurs, qui doivent faire face à la fois à la concurrence d'Oracle/Hyperion et, désormais, de SAP/Business Objects, mais aussi à celle d'IBM et de HP, également présents sur le marché des datawarehouses. Pour Joël Martin, vice-président d'IDC Canada, cet accord permet aussi à SAS d'accéder aux solutions de MDM (master data management, gestion des données de référence) de Teradata.