Le succès rencontré par Docker conduit la start-up à mettre à jour son logiciel à une fréquence plus rapide. Son « Hub » a franchi le seuil des 300 millions d’images téléchargées. Ce référentiel en ligne s’appuie sur son logiciel Registry pour permettre le partage d'images et leur distribution sur des environnements de test ou de production. Il contient à ce jour plus de 45 300 images publiques (dont 100 images officielles) et devrait bientôt en servir 100 millions par mois, prévoit Docker. Dans cette perspective, l’équipe s’est attelée aux problématiques de performances qui pourraient se poser et elle a renforcé ses fondations pour supporter cette croissance. La semaine dernière, elle a livré les versions 1.6 d’Engine et 2.0 de Registry qui fonctionnent ensemble pour simplifier la gestion des conteneurs.

La technologie s’appuie sur une API entièrement revue pour prendre en compte les critères de performance et d’évolutivité. D’une part, elle permet de télécharger plus rapidement les images ayant de nombreuses couches. D’autre part, les références des images sont désormais immuables et on peut spécifier quel contenu d’image on veut charger et faire tourner en utilisant un résumé SHA (secure hash algorithm) de type « docker pull myimage@sha256:0ecb2ad60 ».

Registry réécrit avec le langage Go

Docker explique avoir recouru au langage Go, de Google, pour réécrire entièrement Registry autour de sa nouvelle API de distribution. Disponible en Open Source, il s'agit d'un serveur central sur lequel on peut charger et télécharger des images. Sa version 2.0 renforce aussi les aspects de sécurité en utilisant le protocole TLS pour chiffrer les conteneurs entre le référentiel et l’utilisateur. Elle fournit par ailleurs un système de notification, Webhooks, qui permet aux administrateurs et aux moteurs externes de workflow d’être avertis du téléchargement d’une image.

Les conteneurs Docker permettent de packager une application avec ses bibliothèques associées pour qu’elle puisse être exploitée facilement et rapidement sur toute plateforme Linux. Ils présentent l’intérêt de séparer distinctement l’application de l’infrastructure sous-jacente et sont maintenant supportés par les principaux opérateurs de cloud, dont Amazon Web Services, Microsoft sur Azure, IBM sur BlueMix, Google sur sa Cloud Platform. La semaine dernière, l’éditeur Docker a d’ailleurs annoncé avoir levé 95 millions de dollars de différents fonds d’investissement pour renforcer son intégration avec les plateformes supportant sa technologie et pour doper ses capacités de développement.