La liberté d'informer s'arrête-t-elle là où commence le droit à l'oubli ? Après avoir été contraint en mai dernier de mettre en ligne un formulaire permettant à toute personne de demander la suppression de son moteur des résultats de recherche incluant son nom, Google a dû faire face aux foudres de la justice française. Dans une ordonnance de référé du Tribunal de Grande Instance de Paris, la firme de Mountain View a en effet été condamnée à supprimer un lien vers un article du journal Le Parisien qui évoquait le passif judiciaire d'une internaute condamnée en 2006 pour escroquerie.

Après avoir fait une demande auprès de Google en juillet 2014 pour supprimer de son moteur de recherche le lien vers cet article, la firme de Mountain View avait tout d'abord refusé, invoquant l'intérêt du public. Peine perdue : l'internaute a ensuite assigné Google en référé qui a été contraint de faire disparaître le lien vers l'article en question, le TGI de Paris ayant considéré que la plaignante « justifie de raisons prépondérantes et légitimes prévalant sur le droit à l'information ». Une décision qui s'inscrit dans la droite ligne de la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE) qui oblige depuis le printemps dernier Google à retirer de ses pages les liens pointant vers des informations personnelles « non pertinentes, obsolètes ou inappropriées ».

En novembre dernier, l'Union Européenne a annoncé travailler pour étendre le droit à l'oubli au niveau mondial