A l'occasion de son symposium annuel, qui s'est tenu à Barcelone la semaine dernière, Gartner est revenu sur la prolifération de terminaux mobiles, leur utilisation croissante en entreprise et leur impact sur les stratégies de management possibles face à ces nouveaux modes de consommation et aux exigences des utilisateurs.

Selon Gartner, 461,5 millions de smartphones seront vendus en 2011, 645 millions en 2012, et les ventes combinées de smartphones et de tablettes dépasseront de 44% les ventes de PC. La plupart de ces terminaux mobiles feront leur entrée dans l'entreprise, les collaborateurs en ayant fait l'acquisition s'attendant à être autorisés à les utiliser dans le cadre de leur travail.

18 milliards d'apps téléchargées en 2011

La consumérisation, les app stores et les écosystèmes mobiles mènent par ailleurs à une prolifération de nouvelles applications et services au sein de l'entreprise. Toujours selon Gartner, 18 milliards d'apps seront téléchargées en 2011, un chiffre qui devrait presque doubler en 2012.

Cette prolifération de terminaux mobiles et d'applications conduit les collaborateurs à se comporter de plus en plus comme des consommateurs, exigeant un plus grand choix d'appareils et adoptant de nouvelles stratégies comme le «Bring Your Own  IT», où ils utilisent leur propre matériel (tablette, smartphone) pour travailler. En conséquence, la frontière entre le rôle de collaborateur et de consommateur est de plus en plus floue.

4 cas de figure pour les DSI

Selon Nick Jones, vice-président chez Gartner, «les DSI doivent trouver de nouvelles manières de fournir, financer et gérer les terminaux mobiles afin de donner un plus large choix aux employés tout en soutenant les programmes BYO». Selon Gartner, les DSI doivent se préparer à quatre cas de figure:

- Gestion orientée vers le contrôle: la qualité du service, la sécurité, le support et les coûts priment. L'entreprise fournit et gère les terminaux mobiles, les contrats et les applications de manière stricte.

- Gestion orientée vers le choix: La satisfaction de l'utilisateur prime. L'entreprise n'abandonne pas toute responsabilité, mais n'exerce qu'un contrôle léger sur les appareils et les services utilisés. Les contrôles s'effectuent dans le cloud plutôt que sur les appareils eux-mêmes, et le support est relativement limité.

- Gestion orientée vers l'innovation: l'autonomie du collaborateur prime. Les utilisateurs sont encouragés à tester des applications et services et à développer de nouvelles techniques et processus. L'IT n'abandonne pas la responsabilité pour des points critiques comme la confidentialité des données, mais exerce un contrôle au niveau des lignes directrices plutôt qu'au niveau de la technologie elle-même.

- Gestion décentralisée: L'entreprise s'engage au minimum, typiquement en renonçant à fournir des terminaux. Elle autorise donc les employés à se servir de leurs propres terminaux. «Les DSI doivent être prêts à gérer des programmes BYO plus vite qu'ils ne le pensent» a souligné Nick Jones. «Le BYO est un principe que la plupart des organisations vont adopter et auquel elles doivent se préparer».

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