Au fur et à mesure que le commerce en ligne se développe, les dérives s'intensifient. Selon nos confères du Monde, l'action de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence et de la Répression des Fraudes), qui s'est amplifiée en 2005, fait ressortir un taux impressionnant d'infractions, pas moins d'un site sur quatre étant pointé du doigt sur les 2575 contrôles effectués. Et 25 % constituent des délits, une augmentation de 5 points par rapport à 2004. En tête de ce classement, le manque d'informations relatif aux supports publicitaires (62,5 % des anomalies). Escroquerie, contrefaçon et loteries prohibées font également partie des dérives remarquées. Tous les secteurs du ecommerce semblent touchés mais tous ne suivent pas la même évolution. Les jeux en ligne, le commerce alimentaire ou encore la vente par correspondance font figure de bons élèves avec un recul des arnaques sur ce secteur. A l'inverse, méfiance quant au commerce en ligne dit culturel (40 % d'infraction). Pas en reste, le secteur des jouets, de l'équipement sportif ou de l'électronique grand public oscille autour des 30 % de fraude. D'autres marchés, comme la finance et le bourse voient également fleurir les malversations. La sécurisation des paiements en ligne et le succès de certaines plates-formes ont pu dans un premier temps rassurer les utilisateurs. Pourtant, la publication prochaine de cette enquête dans la revue Concurrence et Consommation de mai montre qu'il faut rester sur ses gardes et être attentif sur les conditions générales de vente et les différents contrats de service que peuvent proposer les sites d'ecommerce sous peine de mauvaises surprises.