Après « Horizon » (2007 à 2012) et « Mutation » (2012 à 2017), c'est au tour d'« e for excellence » de baliser le parcours d'Econocom pour les cinq années à venir. Le nouveau plan stratégique de la SSDI doit lui permettre de porter son chiffre d'affaires à 4 Md€ à l'horizon 2022, contre 3 Md€ attendus en 2017, et de doubler son résultat opérationnel courant à 300 Md€. Si l'objectif était atteint, le groupe deviendrait encore plus rentable avec une marge opérationnelle courante progressant de 2,5 points à 7,5%. Directeur des opérations d'Econocom depuis mai dernier, Robert Bouchard, le fils du fondateur, est chargé de conduire le plan « e for excellence ». Pour l'épauler, l'homme s'est constitué « une équipe de talents » dans laquelle on trouve Martine Bayens, la directrice exécutive du groupe, et Sébastien Musset, le Directeur Exécutif Groupe Ressources &t transformation et Directeur Général France. Tous deux ont été nommés dans leurs fonctions actuelles dans le courant de cette année.

« Notre plan s'appuie sur trois leviers : l'excellence dans le delivery et les offres, l'innovation, le développement des entreprises satellites du groupe, et la poursuite de notre politique de croissance externe pour développer nos expertises », expose Robert Bouchard. Le premier de ces leviers devrait ramener entre 400 et 600 M€ de revenus supplémentaires à Econocom, le troisième entre 200 et 300 M€ et le quatrième entre 300 et 400 M€.

Etendre l'offre au-delà de l'IT et fournir des solutions plus personnalisées

Dans la longue liste des évolutions que devraient amener le nouveau plan stratégique chez Econocom figure notamment le passage du nombre de références proposées dans son catalogue produit de 150 000 à 1 million. De quoi permettre à l'entreprise d'étendre les solutions qu'elle propose, aujourd'hui principalement dans l'IT, à des domaines comme la robotique ou le médical. La part du paiement à l'usage devrait aussi largement croître dans les facturations du groupe, tout comme son activité de remise de matériels de seconde main sur le marché. Une plus grande personnalisation des offres devraient également être proposée. La plate-forme de data analytics qu'a développé le groupe pour permettre aux décisionnaires de mesurer la situation des usages digitaux dans leurs entreprises en est une illustration.

Concernant les entreprises satellites du groupe, une quinzaine aujourd'hui, elles devraient poursuivre leur activité sur un rythme de croissance organique à deux chiffres dans les cinq années à venir. « A cette date, il n'est pas exclu qu'elles puissent représenter 20% du chiffre d'affaires d'Econocom », indique Martine Bayens. Dans le cadre de son plan « e for excellence », les opérations de croissance externe auxquelles va procéder le groupe vont servir plusieurs objectifs : déployer en Allemagne  et au Royaume-Uni le modèle déjà mis en oeuvre en oeuvre en France, se positionner sur des marchés à forte valeur et investir dans l'IoT et le Big Data.