Hier mardi, EMC a annoncé l’extension de la fonction auto-tiering - la hiérarchisation automatique des données - de ses systèmes VMax et VNX vers des clouds publics partenaires, à savoir Microsoft Azure, Amazon S3 et Google Cloud Platform. Cette fonctionnalité arrive avec la dernière version du logiciel EMC qui analyse l’usage des données afin d’optimiser les performances des applications et donc le meilleur endroit où stocker l’information : flash, disques durs SAS et Sata et aujourd’hui cloud.

Les entreprises commencent à utiliser les ressources des clouds publics pour conserver au meilleur coût leurs données et ajouter plus rapidement de la capacité. Le développement de cette pratique vient donc grignoter le business des fournisseurs de baies de stockage traditionnelles - comme EMC, NetApp ou HP - qui équipent les salles informatiques des entreprises et les datacenters en colocation.

EMC veut apporter plus de souplesse à ses clients

Si au deuxième trimestre de cette année, les ventes de systèmes externes se taillaient encore la part du lion dans les dépenses mondiales de stockage d'entreprise mais elles ont baissé de 3,9% selon IDC. Dans le même temps, les revenus des fournisseurs hyperscales comme les clouds providers qui vendent directement leurs services de stockage aux entreprises ont augmenté de 25,8%.

Dans le système VMax, la baie de stockage haut de gamme d’EMC, le logiciel intégré Fast.x qui assure la hiérarchisation automatique des données, permettait déjà aux clients d'étendre l’auto-tiering aux baies flash XtremIO. Elle est désormais étendu à des clouds publics, qui peuvent devenir des niveaux inférieurs relativement bon marché pour stocker des données un peu moins utilisées.

Une technologie issue du rachat de TwinStrata

Grâce à la technologie CloudArray que la société a acquise l’année dernière suite au rachat de TwinStrata, Fast.x peut désormais travailler avec les systèmes de stockage en ligne. Dans le même temps, EMC étend également son logiciel de hiérarchisation aux baies concurrentes, à savoir Hewlett Packard Enterprise, Hitachi et NetApp. « Le cloud devrait être juste un autre support de stockage pour nos clients », a déclaré Chris Ratliffe, vice-président marketing chez EMC.

La plate-forme de virtualisation Vplex peut également travailler avec des ressources cloud. EMC renforce également CloudBoost, sa plate-forme de protection des données en ligne. CloudBoost 2.0, également présenté hier mardi, ajoute la compression et la déduplication afin d’optimiser le volume des données envoyés dans le cloud. Une méthode que NetApp utilise aussi avec sa plate-forme Data Fabric. Le service CloudBoost démarre à 400 To avec une capacité maximale de 6 Po.

Une garantie quant à la localisation des données

Et pour répondre aux questions sur la confidentialité des données en Europe, la société a également ajouté une nouvelle option géolocalisation à son service Spanning qui propose de sauvegarder des données issues de plates-formes SaaS comme Salesforce et MS Office 365. Cette option permet aux entreprises de s’assurer que les données provenant d'Europe, tels que des informations sur les consommateurs, reste dans cette région. Les données sont en effet stockées dans un datacenter EMC en Europe.