Mois après mois, la reprise de l'offre d'emploi en informatique gomme les effets du gel des deux dernières années. Avec 3344 postes ouverts à l'embauche en mars 2004, selon l'Apec, soit +55% par rapport à mars 2003, le recul sur douze mois glissants n'est plus que de 6% alors qu'il était encore de 14% en février. Mieux: le baromètre de l'Apec, selon les intentions d'embauche de cadres des entreprises, toutes fonctions confondues, place l'aiguille entre +25% et +30% pour le second trimestre 2004 par rapport au second trimestre 2003. Et là encore, la reprise s'annonce relativement vigoureuse pour les informaticiens, sur la lancée de la hausse de 30% enregistrée au premier trimestre 2004 (par rapport au T1 2003). A comparer aux +17% en production, +9% en R&D, +26% au commercial/marketing, +4% en finance/comptabilité. L'informatique se distingue également avec trois-quarts des offres visant des jeunes de moins de cinq ans d'expérience (contre 56% pour l'ensemble des cadres). Fort heureusement, la reprise concerne aussi les jeunes diplômés (40% des intentions d'embauche au second trimestre 2004, 64% d'intentions pour les jeunes ayant moins de cinq ans d'expérience). Mais la situation avantageuse de l'informatique n'est, en effet, que très relative. Car pour cette fonction, le suivi des offres effectué par l'Apec montre que le taux d'embauches effectivement réalisées par rapport au volume d'annonces est plus faible (58%) que pour l'ensemble des fonctions (68%). La part des recrutements abandonnés (22% des annonces), faute de budget, ou parce que le besoin n'est plus là, illustre la façon dont l'emploi informatique dépend de la santé des affaires des SSII. Une annonce ou un paquet d'annonces correspondant à la réponse à un appel d'offre d'entreprise cliente peut être aussi éphémère ou velléitaire que l'espoir de décrocher le contrat. Pour info: www.apec.fr