Démasqués: dans 23% des cas, les français candidats à l'embauche surévaluent leur maîtrise des langues étrangères, selon une enquête du cabinet Accountemps Interim, conduite auprès de 1450 dirigeants (DRH et directeurs financiers) de 8 pays d'Europe portant sur l'impression générale retenue de l'entretien d'embauche. Toutes nationalités confondues, pour un tiers des dirigeants interrogés, les postulants tendent à embellir leur parcours professionnel et les responsabilités déjà exercées. Les candidats allemands, britanniques et néerlandais, eux, magnifient leurs compétences en management. A noter qu'en France, la conduite de l'entretien s'attache à observer la bienséance, tandis qu'au Royaume-Uni, l'on apprécie que le candidat laisse parler sa personnalité. Les écoles d'ingénieurs, pour la plupart, tiennent déjà compte des exigences linguistiques auxquels font face les cadres, informaticiens inclus, avec une partie du cursus enseignée en anglais, et, pour certaines,un entraînement à l'entretien d'embauche en anglais. Observant, par ailleurs, que les entreprises manquent des germanophones, Sup de Co Lille s'est alliée à l'Université de Reutlingen pour proposer aux étudiants qui mettent déjà l'accent sur leurs capacités linguistiques (participants du cursus anglophone), de préparer un double diplôme (trilingue). Au delà des échanges Socrates avec 8 universités et écoles allemandes, un accord avec l'université de Dresde permet à une quinzaine d'étudiants de part et d'autre d'effectuer ensemble une majeure partie de leur cursus, une année à Lille, une année à Dresde. Stages à l'appui avec des multinationales particulièrement intéressées comme Airbus, Daimler Chrysler, Henkel, Total, Beiersdorf ou Motorola. L'extension de ce programme à un partenaire russe est en vue. Pour info: www.accountemps.fr; www.esc-lille.fr