A l'occasion des Ericsson Days, l'entreprise suédoise présentait le 27 septembre les résultats d'une étude réalisée par son ConsumerLab portant sur les habitudes des Français dans l'utilisation de leur smartphone. Comme le rappelle Franck Bouétard, le Président Directeur-Général d'Ericsson France, « la voix va devenir un bruit sur les réseaux. »

En effet, le smartphone fait face à « une explosion des usages » et les data sont « en augmentation croissante ». Ils atteindront en moyenne 1,1 Go de données par mois en 2017 sur les smartphones.

Malgré ces chiffres, les Français accusent un retard dans l'utilisation de l'internet sur Smartphone. Ainsi, seuls 28% des Français utilisent aujourd'hui leur smartphone pour naviguer sur Internet, contre 46% des Suédois. Néanmoins, on peut penser que l'arrivée prochaine de l'internet mobile dans les métros, notamment parisiens, ainsi que des réseaux très haut débit, devrait démocratiser encore un peu plus ces usages.

Dans le même temps, un tiers des Français possédant un smartphone s'en sert avant même de sortir du lit, pour généralement « consulter les réseaux sociaux comme Facebook » déclare Michael Björn, auteur de l'étude travaillant au ConsumerLab d'Ericsson.

L'utilisation des smartphones, pour la voix et la Data, est par contre généralisée dans les transports, où 65% des Français se servent de leur téléphone. Selon Franck Bouétard, « en France, le smartphone révolutionne la vie quotidienne, il devient un objet de tous les instants, du réveil jusqu'à tard dans la soirée et nous n'avons pas à rougir dans ce domaine si l'on se compare à nos voisins européens. »

La musique et les services de localisations sont les applications les plus utilisées sur smartphones. « Les services de streaming comme Spotify sont extrêmement populaires » ajoute Michaël Bjorn. Ainsi, presque un tiers des Français utilisent une application musicale sur leur smartphone et un Français sur quatre use d'un logiciel pour se repérer dans sa ville.

Vers une segmentation du réseau

Néanmoins, l'utilisation de ces applications, et l'explosion de l'utilisation des données peuvent influer sur la qualité des réseaux. Franck Bouétard affirme ainsi qu'il est indispensable, « à la vitesse où croît la data, d'augmenter la capacité des réseaux ainsi que la gestion de ces données » afin de garder une qualité de service optimale. Il ajoute que, si les investissements ne sont pas effectués, « ce ne sera pas une stabilisation mais une dégradation des réseaux » qui aura lieu dans les années futures.

L'une des solutions résiderait, selon Franck Bouétard, dans une segmentation des offres, en rapport au débit, 3G ou 4G, et à l'usage voulu. A l'heure où les opérateurs s'efforcent de simplifier leurs offres, il y aura « une complexification des offres à venir avec la 4G » dans les années futures explique le PDG d'Ericsson France.

Une des autres solutions consisterait aussi à une « facturation selon les applications, comme cela se fait actuellement en Asie » et notamment en Corée du Sud.