Et si l'externalisation n'était pas l'Eldorado tant vanté ? Si l'étude publiée par DiamondCluster International ne met en lumière aucune révolution, elle illustre néanmoins le ralentissement du recours à l'externalisation par les entreprises IT. Selon l'institut, les DSI américains sont de plus en plus nombreux à réaliser qu'ils font une erreur en recourant à l'outsourcing de façon prématurée. Certains se mettent même à rapatrier une partie des tâches précédemment confiées à des tiers. C'est le cas de Nissan Amérique du Nord : le constructeur s'était tourné vers IBM en 1999 pour un contrat d'externalisation estimé à 1 Md$. En avril 2006, Nissan indiquait qu'une partie des postes confiés à Big Blue étaient retournés dans son propre giron. La même étude avait été réalisée il y a deux ans. A l'époque, aucun responsable IT ne songeait à diminuer le recours à l'externalisation. En 2006, ils sont 9 % à envisager cette possibilité. Les raisons de ce léger revirement sont variées : certains groupes externalisent trop rapidement et ne confient pas les bonnes activités à leurs co-contractants, d'autres n'étaient simplement pas préparés à franchir le cap, d'autres enfin choisissent des prestataires inadaptés. Reste que le recours à l'externalisation continue de progresser, certes à un rythme qui s'essouffle. 64 % des DSI interrogés indiquent qu'ils entendent augmenter la part de leur activité confiée à un prestataire dans les prochains mois. En 2004, ils étaient 86 % à faire la même réponse. Autre élément intéressant : 47 % des sondés ont mis une fin prématurée, au cours de l'année écoulée, à un contrat d'externalisation. Ils n'étaient que 21 % en 2004.