La start-up française AppGratis prépare une transition vers le web, quinze jours après la décision d'Apple de retirer son application mobile de l'App Store. Dans un billet, son fondateur Simon Dawlat explique que sa société va opérer un « retour aux sources » en gardant la newsletter qui existait à ses débuts et qu'elle va développer « très vite » une application HTML5 accessible depuis tous les téléphones.

Avant de concevoir AppGratis sous iOS qui propose à ses utilisateurs d'accéder chaque jour gratuitement à une app habituellement payante, l'entrepreneur avait en effet commencé par éditer une newsletter. Il y présentait chaque jour une application, avec en parallèle des tests associés livrés sur un blog. Le principe reste le même cinq ans plus tard, indique Simon Dawlat : « Nous fouillons l'App Store, nous testons les apps et nous écrivons un petit texte de présentation décalé. (...) La seule différence, c'est qu'aujourd'hui nous le faisons en 12 langues et dans plus de 30 pays. »

Un marché encore prometteur pour la start-up

La semaine dernière, le retrait d'AppGratis de la boutique en ligne d'Apple (pour non respect de deux règles de l'App Store) avait provoqué quelques remous. Fleur Pellerin, ministre déléguée à l'Economie numérique, s'était déplacée dans les locaux de la start-up en souhaitant que le dialogue soit renoué avec Apple. Elle avait aussi estimé, de façon plus générale, que cela justifiait de prendre la mesure de la manière dont les grandes plateformes de diffusion d'apps mobiles pouvaient imposer leurs conditions de fonctionnement. 

Dans son billet publié hier, Simon Dawlat rappelle que AppGratis a réalisé 9 millions de dollars de chiffre d'affaires l'an dernier et que la société compte remplir ses objectifs en atteignant les 25 millions de dollars cette année. Une goutte d'eau pourtant dans le marché des apps qui devraient peser 25 milliards de dollars d'ici 2015, pointe-t-il.