Facebook a officiellement lancé aux Etats-Unis son moteur de recherche interne, Graph Search. Ce dernier avait été présenté en janvier 2013 par Mark Zuckerberg, comme le remplaçant de la barre de recherche actuelle. L'objectif de ce moteur de recherche est de répondre à des requêtes très précises telles que « mes amis fans de Jay Z » ou encore « photos de Nantes » ou « restaurants à Rome visités par ma famille », afin d'obtenir des résultats particulièrement ciblés à travers les publications, les statuts, les like, les abonnements à des pages, etc. Une occasion aussi d'adapter les publicités au profil des utilisateurs.

Graph Search a été testé en version beta privée, c'est-à-dire sur un nombre limité d'utilisateurs. Le réseau social a été confronté à deux problèmes majeurs sur cette solution : la gestion des big data et la protection de la vie privée. Sur le premier point, Facebook a joué la transparence en expliquant en février dernier les faiblesses du moteur de recherche. Pour une simple requête comme rechercher des restaurants japonais à new York, Graph Search doit faire le tri parmi des milliers de résultats. La firme de Menlo Park a donc travaillé sur l'optimisation des requêtes et sur le matériel en ajoutant de la mémoire flash dans les serveurs.

Sur la question de la sécurité
, plusieurs analystes ont alerté sur les risques en matière de protection de la vie privée. Graph Search rend tous les renseignements personnels facilement consultables, au point qu'un bloggeur avait réussi à combiner les préférences sexuelles et politiques et tous les centres d'intérêts signalés d'un «like» et envoyé des requêtes comme «les personnes mariées qui aiment les prostituées» et « les entreprises qui emploient des personnes qui aiment le racisme. » Facebook avait un peu botté en touche en laissant aux abonnés le soin de mieux gérer leurs paramètres de confidentialité.

Toutes ces interrogations ont provoqué des débats sur la survie du projet. L'hypothèque vient d'être levée par Facebook en lançant officiellement le service aux Etats-Unis. Pour les autres pays, il faudra encore attendre un peu pour des questions de traduction. Une version pour mobile est également dans les tuyaux.