Sur Facebook, certaines photos, supprimées il y a 3 ans, restent toujours accessibles aujourd'hui, a révélé une enquête réalisée par Ars Technica. Le site a en effet constaté que quelques-unes des photos supprimées par les membres du réseau social étaient toujours stockées sur les serveurs de la plateforme. Facebook a répondu à Ars Technica que comme ses anciens systèmes ne supprimaient pas toujours les contenus dans un délai raisonnable, ce n'est qu'en les déplaçant vers des systèmes plus récents qu'ils seront retirés des serveurs dans les 45 jours après la demande de l'utilisateur.

« Nous avons travaillé dur pour migrer le stockage des photos sur des systèmes récents qui garantissent que les clichés seront entièrement supprimés dans les 45 jours suivant la demande d'effacement », a assuré Frédéric Wolens , porte-parole de Facebook a Ars Technica  « Ce processus est presque achevé et il n'y a qu'un très faible pourcentage de photos d'utilisateurs sur l'ancien système qui attendent la migration. », a-t-il ajouté. « Nous nous attendons à ce processus soit achevé d'ici quatre semaines à deux mois. Nous nous assurerons de désactiver les anciens clichés », précise-t-il.

Le papier du site Ars Technica a donné du grain à moudre à un étudiant autrichien, Max Schrems, qui a créé une association, europe v facebook. Elle est à l'origine d'un audit de la part de la CNIL irlandaise sur les pratiques du site de réseau social en matière de confidentialité. Facebook a rencontré les membres de l'association et s'est engagé dans l'effacement total des données de l'utilisateur. Une façon d'anticiper le droit à l'oubli numérique prévu dans le projet de directive européenne sur la protection des données.