Facebook a racheté Face.com dont les logiciels de reconnaissance faciale sont déjà utilisés pour le marquage des photos publiées sur le réseau social. Face.com propose également des applications Facebook, notamment Photo Tagger, très similaire à l'application Facebook native, et Photo Finder, la première application développée par l'éditeur, qui permet aux utilisateurs de trouver des photos d'eux-mêmes non taguées. Face.com propose aussi aux développeurs une API qu'ils peuvent intégrer dans des applications tierces. C'est le cas de CelebrityFindr, qui permet aux utilisateurs de rechercher des photos de célébrités sur Twitter en utilisant la technologie de reconnaissance faciale. Selon l'annonce, Face.com continuera à soutenir les développeurs de tierce-partie. « Aujourd'hui, beaucoup de développeurs utilisent la technologie de Face.com dans diverses applications et créent des produits formidables... Nous continuerons à soutenir notre communauté de développeurs », peut-on lire sur le blog de Face.com. Même si l'annonce du rachat ne donne pas de détails sur ce que le réseau social compte faire de Face.com, le message publié sur le blog indique que Facebook pourrait utiliser la technologie de reconnaissance faciale de Face.com pour l'adapter à l'expérience mobile. « Nous aimons développer des produits, et comme nos amis de Facebook, nous pensons que le mobile est un élément essentiel de la vie des gens pour créer et consommer du contenu, et le partager avec sa sphère sociale sur le réseau. Le fait de travailler directement avec Facebook et de rejoindre leur équipe va nous permettre de développer des produits étonnants que les consommateurs voudront utiliser », indique le blog.

Pas encore de monétisation des usagers mobiles...

Le réseau social a révélé peu de temps avant son introduction en bourse qu'elle n'envisageait pas pour l'instant de monétiser les utilisateurs mobiles de manière aussi efficace qu'elle le fait avec les utilisateurs desktop. Selon Brian Blau, analyste chez Gartner, « le mobile est important dans ce contexte, parce que la meilleure façon de voir des visages en ligne, c'est de passer par les appareils photo des téléphones mobiles ». L'analyste pense aussi que « Facebook veut probablement acheter la base de données de Face.com ».

Pour les défenseurs de la confidentialité, ces bases de données où sont stockés les visages d'individus sont une menace importante en matière de vie privée. Sarah Downey, analyste pour le vendeur de solutions de protection de la vie privée Abine, se dit très inquiète de voir cette technologie arriver entre les mains de la société de M. Zuckerberg. « En matière de vie privée, rien ne peut nous préoccuper davantage que ce mariage entre Facebok et la reconnaissance faciale », a-t-elle déclaré par mail. « Chaque fois que vous êtes étiqueté, Facebook en apprend un peu plus sur votre visage, à quoi il ressemble, avec ou sans lunettes, dans des éclairages différents, sur la pilosité faciale, etc. Ce sont des données que Facebook peut monétiser, et l'acquisition de Face.com laisse penser que le géant des réseaux sociaux a bien l'intention de faire de l'argent avec votre visage ».