Facebook regorge de plusieurs dizaines de milliers d'applications, très prisées par ses 250 millions de membres, même si certaines sont parfaitement inutiles. On peut partager ses blogs favoris ou les ressources de son ordinateur (Progress thru processors), ou encore... payer une tournée virtuelle. Mais combien d'internautes savent que le simple fait d'autoriser l'accès à ces applications équivaut à leur donner la clé de son compte ? Cet avertissement est mentionné lors du lancement de l'application, mais peu de personnes réalisent qu'ils laissent une porte grande ouverte. Vous pensez avoir seulement lancé une attaque de vampire sur un ami ? En réalité, l'application en question (souvent développée par un utilisateur lambda) a désormais accès à vos photos, à la liste de vos amis, à vos notes, vos favoris et peut dresser un portrait très pointu de votre profil. Au Canada, le Commissariat à la protection de la vie privée s'est penché sur ce problème. Il a lancé un avertissement au réseau social et établi douze recommandations. Depuis un an, Facebook cherche donc à améliorer sa politique de confidentialité. Aujourd'hui, le site s'engage à respecter les exigences de la CCPVP. L'objectif est double : renforcer la politique de protection des données et, surtout, la rendre plus lisible pour les utilisateurs. Les quelques avertissements que peut lire l'internaute restent discrets et sont loin de refléter les dangers auxquels il s'expose. L'utilisateur sera incité à revoir ses paramètres de sécurité régulièrement. Facebook a également promis de mieux décrire les procédures de désactivation ou de suppression de compte. Des internautes souhaitant se retirer du site rencontrent en effet de grosses difficultés pour avoir la certitude que leurs informations sont bel et bien supprimées. Paradoxalement, d'autres membres du réseau, très actifs pour leur part, sont quotidiennement bannis du site. Chez Facebook, on explique que l'activité des membres est mesurée par une série d'algorithmes qui, en se servant de plusieurs paramètres, comme les heures de connexion, le nombre de contacts et le nombre de messages privés envoyés, déterminent si un internaute est potentiellement dangereux. Encore mal réglé, ce système d'algorithmes efface régulièrement des comptes utilisateurs qu'il assimile à du spam, sans vérification. Facebook affirme travailler également sur ce système afin de le rendre plus performant et plus pointu.