Côté annonceurs, l'entreprise a également des progrès à faire. Pour Melissa Parrish, spécialiste chez Forrester, l'offre marketing de Facebook est relativement pauvre, notamment dans les outils d'analyse proposés, et le réseau social est davantage occupé à ajouter des fonctionnalités pour ses membres (rachat d'Instagram, par exemple) que pour ses clients annonceurs. D'autre part, et même s'il est sans doute destiné à progresser, le social marketing n'a pas que des adeptes. Si des firmes comme Procter & Gamble misent clairement sur ce canal, d'autres sont plus frileuses ou font même marche arrière. A l'instar de General Motors qui a décidé de mettre un terme aux 10 millions de dollars investis dans des pubs sur Facebook, faute de retour sur investissement suffisant.

Reste la question du mobile. Un marché publicitaire promis à une très forte progression compte tenu des usages, mais borné par la taille des écrans. Dans sa tournée de promotion, le CEO de Facebook, Mark Zuckerberg a d'ailleurs insisté sur la priorité stratégique que constituent les applications mobiles pour son entreprise.

Autres sources de revenus

15% des revenus de Facebook ont pour origine d'autres services, en particulier la vente de crédits et les jeux, très populaires sur sa plateforme. Selon les analystes, il sera difficile d'augmenter significativement les ventes dans ces domaines. En revanche, Facebook pourrait développer d'autres services. Ces dernières semaines, le réseau a annoncé un nouvel app store et des informations ont filtré sur un service de partage de fichiers ou encore un service payant pour faire remonter ses posts. D'aucuns suggèrent que, dans cette optique, Facebook pourrait proposer un service Premium, avec à la clé plus de visibilité, plus de confidentialité et pas de publicité. Un réseau social à deux vitesses, qui pourrait déplaire. Difficile de contenter l'utilisateur, l'annonceur et désormais l'actionnaire...

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