Après 5 ans, Google a annoncé le mardi 7 juillet que son service de messagerie en ligne n'est plus à l'état de bêta. Google Agenda, Google Docs et Google Talk ont eux aussi été débarrassés de leur étiquette bêta mardi, alors que Google mettait à jour les éléments de sa suite GAPE (Google Apps Premier Edition) vers un statut 'produit fini'. Pour autant, produit fini ne veut pas dire développement terminé. « Vous continuerez à voir ces applications évoluer et se doter de nouvelles fonctionnalités, mais ces dernières seront testées de manière très approfondies avant d'être implémentées », précise Rajen Sheth, chef de produit Google Apps. C'est au niveau entreprise que ce changement pourrait avoir le plus d'impact, l'étiquette bêta en refroidissant plus d'une. « Pour beaucoup trop d'entreprises intéressées commercialement par Gmail, la mention 'bêta' était comme un néon qui clignotait 'Amateur, amateur'... fait remarquer Matt Cain, analyste Gartner. Les entreprises ne veulent pas mettre les parties les plus critiques de leur communications sur un code bêta. Supprimer cette étiquette enlève l'un des plus gros obstacles qui empêchaient encore Google de s'attaquer aux entreprises. » Gmail et Google Agenda disposent depuis 6 mois d'un support hors-ligne, d'un accès BlackBerry, de l'intégration des listes de contacts et de la synchronisation avec le logiciel Outlook. D'un point de vue sécurité, l'acquisition de Postini en 2007 répond au besoin des entreprises. Google y ajoute aujourd'hui des fonctionnalités à but professionnel, telles que la réplication de messages. Dans les semaines à venir, il sera possible de déléguer son compte mail à des assistants, et de mettre en place des politiques de conservation de mails. Ces nouvelles fonctionnalités n'auront pas de conséquences sur le prix actuel de GAPE (50 dollars par utilisateur). « Bien qu'ayant commencé un peu lentement dans le marché de l'e-mail commercial, Google apprend vite et prend de l'inertie. Dans 2 ans, ça sera un vrai, crédible et agressif concurrent pour Microsoft et IBM », estime Matt Cain.