Qu'y a-t-il de mal à ce que les entreprises se mettent au développement durable et au Green IT uniquement parce que cela leur rapporte ? Bien sûr, cela peut froisser la sensibilité des intégristes de l'écologie. Mais au final, cela profite à tout le monde. Le tout est de savoir bien présenter la chose, a expliqué Doug Washburn, analyste de Forrester Research, lors de la dernière conférence IT Forum du cabinet. L'analyste a d'ailleurs commencé son intervention en citant une enquête du journal The Economist : « Les entreprises qui se sont attribuées la meilleure évaluation en matière d'efforts 'green' ont vu leurs profits augmenter de 16% et le cours de leur action croître de 45%, alors que celles qui se sont données la moins bonne note affichaient des croissances, respectivement, de 7% et 12%. » En outre, a insisté Doug Washburn, s'occuper dès à présent du Green IT met les entreprises en bonne position par rapport à des réglementations qui se durcissent Pour l'analyste de Forrester, non seulement le Green IT est bon pour le business, mais la crise n'est pas un obstacle aux projets verts, au contraire. Les technologies vertes, dit-il, « peuvent aider les DSI à atteindre leurs objectifs financiers ». A titre d'exemple, Doug Washburn a expliqué que l'opérateur télécoms Sprint a économisé 14 M$ de dépenses de fonctionnement pour son datacenter rien qu'en rationalisant son portefeuille d'applications - la suppression de 127 applications obsolètes permettant de décommissioner des serveurs. Il a aussi cité Enterprise rent-a-car qui a remplacé les PC de ses agences de location de voiture par 45 000 clients fins, beaucoup moins gourmands (13,6 W contre 77,1 W pour les desktops). Résultat : 2,9 tonnes de CO2 en moins par an, mais surtout 362 000 euros économisés par an sur la facture d'électricité. Green IT 2.0 : ce que l'IT peut faire pour diminuer l'impact de l'entreprise sur l'environnement Parvenir à ces résultats demande « une approche globale, dans et hors du datacenter (1.0), et au travers de toute l'entreprise (2.0) », plus une démarche de communication appuyée sur chaque succès enregistré. Par Green IT 1.0, l'analyste désigne tout ce que le département informatique peut faire pour diminuer son impact sur l'environnement en général, et sa consommation d'énergie en particulier. Par Green IT 2.0, il vise tout ce que l'informatique rend possible comme pratiques, services ou produits ayant un impact positif sur l'environnement, tels que la visioconférence. Commencer par des mesures qui ne coûtent pas cher et rapportent gros