Le cabinet Forrester vient de publier deux nouvelles études intitulées « 2011 Interactive Marketing Predictions » et « 2011 : Now Social Media Marketing Gets Tough » consacrées à l'évolution attendue du marketing dans l'année qui s'ouvre. Selon ces études, le marketing interactif devrait continuer de se développer, notamment en s'appuyant sur les réseaux sociaux. Pourtant, les difficultés ne manquent pas dans ce développement.

Selon Forrester, les acteurs de ce marché vont dépenser plus en ligne en 2011 dans des outils interactifs avec leurs clients et prospects. 43% d'entre eux l'anticipe selon une enquête menée par le cabinet d'études. Cette croissance des budgets répond à un besoin d'outils plus pointus : la qualification des clients et prospects deviendra un point fort des actions qui ne seront plus menées uniquement en fonction des canaux de contact. Cela implique donc une maîtrise plus forte de l'identification des contacts et des liens avec le SI pour remonter les informations pertinentes sur les contacts antérieurs. Les entreprises vont également chercher à étendre leur prospection en ligne à de nouvelles cibles.

Des prospects difficile à dompter

Si 59% des adultes américains sont présents sur au moins un réseau social, ce chiffre atteignant 80% au sein de la « génération Y », ils sont ciblés par un nombre d'actions de plus en plus important. Il en résulte un encombrement des canaux de communication et attirer l'attention des prospects et clients devient complexe.

En plus de cette sur-sollicitation, le ciblage serré des prospects et clients se heurte à une difficulté nouvelle : la prise de conscience des atteintes à leur vie privée par les cibles du marketing interactif. Il en résulte une difficulté plus grande à utiliser des informations personnelles et donc à tirer réellement parti des outils de type « 2.0 ». Conséquence ce type d'action est faible : moins de 20% des internautes ont accepté de « devenir ami » d'une marque sur un réseau social. Selon Forrester, la situation du marketing interactif est donc bien difficile. Mais le cabinet estime que ce n'est certainement pas le moment de désinvestir, bien au contraire. Simplement, il faut investir mieux, en étant plus créatifs, et surtout en étant digne de la confiance des prospects et clients, sans chercher à les sur-solliciter ou les abuser.