La vente de l'activité semi-conducteur de Toshiba commence à tourner au feuilleton. Alors que l'on apprenait fin janvier que cette dernière tomberait certainement dans l'escarcelle de Western Digital pour un montant compris entre 1,7 et 2,7 milliards de dollars, un coup de théâtre n'est pas loin. 

« Je ne peux pas dire que nous sommes sûr de l'obtenir mais nous sommes très confiants. Nous sommes également très sincères », a indiqué à Reuters le PDG de Foxconn Terry Gou. « L'argent ne devrait pas être la seule chose (pour Toshiba) à prendre en compte. Nous pouvons l'aider à vendre sa technologie dans des produits partout dans le monde. » Foxconn est un candidat crédible pour souffler l'activité composants de Toshiba qui constituerait pour lui un relais de croissance de choix, surtout qu'il dispose d'une puissance de frappe financière largement suffisante.

Foxconn Vs Intel Micron Vs Samsung

En cas de succès, Foxconn se hisserait de facto dans le trio de tête des fabricants de mémoires NAND aux côtés d'Intel/Micron et de Samsung. L'équipementier chinois s'était déjà fait remarquer ces derniers mois par une salve de rachats avec notamment en 2016 Sharp (pour 5,3 milliards de dollars) ainsi que l'activité feature phone de Nokia (pour 350 millions de dollars) via l'une de ses filiales FIH Mobile.

Toshiba cumule depuis de longs mois les déboires entre l'affaire de fraude fiscale en 2015 ayant débouché sur l'éviction de son PDG Hisao Tanaka et plus de 20 000 licenciements et des irrégularités comptables liées à sa branche Westinghouse dans le nucléaire qui ont poussées à la démission son directeur général Shigenori Shada.