France Angels a injecté 60 M€ dans des entreprises innovantes en 2008, soit pratiquement le double de l'année précédente (37 M€). L'association a examiné 6 000 projets, contre 3 500 l'an dernier, avant d'en sélectionner 1 200 pour les présenter à des investisseurs individuels. Au final, 120 d'entre eux ont reçu l'aval de business angels, soit 4% des projets reçus. « Malgré l'impact de la crise financière au second semestre, 2008 reste une année positive pour nous », a commenté Philippe Gluntz, président de l'association depuis le 7 avril 2009. Il occupait auparavant le poste de président Paris Business Angels (PBA) (et également celui de DG d'Alcatel puis de vice-président international de Capgemini). Les projets IT viennent en tête des investissements (45% des projets, contre seulement 30% l'année dernière) devant les services et le transport (15%) et l'industrie/chimie (12%). France Angels note également une augmentation de la fréquence des co-investissements : 30% d'entre eux se font avec un autre réseau de Business Angels et 35% avec un autre type d'investisseur (société de capital-risque par exemple). L'association s'attend à une année 2009 plus difficile mais espère que les investissements resteront dynamiques au premier semestre, notamment grâce à la loi TEPA ou Travail, emploi et pouvoir d'achat. Adoptée en 2007, cette loi permet aux investisseurs de bénéficier d'une réduction d'impôts s'ils soutiennent financièrement des PME innovantes (avant la fin du mois de juin). 75% de leurs investissements sont en effet déductibles du paiement de leur impôt, avec un plafond de 50 K€ par an. Créé en 2001, France Angels regroupe plus d'une soixantaine d'associations et SIBA (sociétés d'investissement de business angels), soit 3 000 membres au total. Il est également membre du réseau européen EBAN (European business angel network).