Le comité d'experts chargé d'étudier l'introduction de la technologie VDSL dans la boucle locale vient de rendre ses premières conclusions à l'ART et préconise des expérimentations pour évaluer son impact sur le réseau. Des expérimentations que France Télécom dit vouloir entamer rapidement dans un communiqué rendu public dimanche 13 mars. Il est vrai que l'opérateur a entamé ses premiers travaux sur la technologie en 1996.

VDSL (Very High Rate Digital Subscriber line) est la plus avancée des technologies DSL et promet des débits plafonds en voie descendante pouvant atteindre 50 Mbit/s et des débits en voie montante de l'ordre de 3 Mbit/s. la technologie peut aussi être déployée en mode symétrique avec des débits de l'ordre de 10 Mbit/s, cette fois-ci pour des services aux entreprises.

Pour atteindre ces débits, VDSL nécessite des investissements sérieux dans le réseau d'accès de l'opérateur, puisqu'il est nécessaire de pousser la desserte en fibre optique dans le réseau jusqu'au plus près du client, en fait jusqu'au répartiteur ou au sous-répartiteur dans lequel sera hébergé le DSLAM, l'équipement qui termine la ligne DSL. C'est au prix de cet investissement dans ce que les américains appellent "Fiber to the Cabinet", que VDSL offre ses débits les plus élevés. Un investissement que France Télécom et ses grands concurrents ont déjà largement effectué puisque la plupart de leurs DSLAM en environnements urbains sont aujourd'hui desservis par de la fibre optique. Les grandes agglomérations devraient donc voir apparaître les premières lignes VDSL avant son extension aux villes moyennes et aux campagnes...