Le divorce entre Fujitsu et Siemens est prononcé. Pas loin de 10 ans après s'être associés dans Fujitsu-Siemens, les deux industriels ont convenu de se séparer, le Japonais acceptant de payer environ 450 M€ à l'Allemand pour racheter sa part de 50% dans la co-entreprise. La décision sera effective au 1er avril prochain, date à laquelle le constructeur européen deviendra une filiale à 100% de Fujitsu. Cette décision intervient avec quelques mois d'avance sur le calendrier : scellé en 1999, le partenariat entre Fujitsu et Siemens devait arriver à son terme en octobre 2009. Le patron de la co-entreprise, Bernd Bischoff, a toutefois d'ores et déjà « démissionné pour des raisons personnelles ». Il sera remplacé dans l'immédiat par le directeur financier. Il semble que Bernd Bischoff se soit opposé aux plans de restructuration avancés par Fujitsu. Si ce dernier gagne ainsi une base solide pour opérer sur le marché européens des serveurs au moment où les ventes de ces matériels reculent au Japon, il est possible que la division PC soit revendue après la transaction. Une occasion que pourrait saisir Lenovo qui s'était fait souffler le fabricant européen de PC Packard Bell par Acer. Fujitsu-Siemens a clos sa dernière année fiscale sur un chiffre d'affaires de 6,6 Md€, en baisse de 4,9%, « qui reflète des changements de la stratégie de l'entreprise et d'un contexte commercial difficile ».