Sur le marché des serveurs x86, Fujitsu ambitionne de faire deux fois mieux seul qu'associé avec Siemens. En novembre, le Japonais avait annoncé reprendre pour 450 M€ les 50% de Siemens dans leur co-entreprise Fujitsu Siemens Computers, fondée il y a 10 ans. La transaction donne naissance à partir de demain à Fujitsu Technology Solutions (FTS). Crédité d'une part d'environ 4% du marché mondial des serveurs x86 avec 270 000 unités, FTS compte doubler ses ventes en deux ans pour atteindre 500 000 unités, soit 7% de part de marché en 2010. L'objectif est d'atteindre 10% à plus long terme. FTS dispose d'une part du marché des serveurs x86 de 14% au Japon, où il a réalisé 50% de ses 6,6 Md€ de chiffre d'affaires pour l'exercice clos en avril 2008. A terme, il y vise 30% et la première place d'où il compte déloger NEC. En attendant, ce dernier est loin derrière les trois premiers acteurs du marché au niveau mondial. HP, Dell et IBM s'accaparant à eux trois près de 80% des ventes de serveurs x86. Pour réussir son pari, FTS table sur une réorganisation censée réduire ses coûts, et sur les synergies qui seront mises en place avec les autres ressources informatiques du groupe Fujitsu. Ce dernier est toujours actif sur le marché des grands systèmes. Il entretient aussi un partenariat très actif avec Sun sur les serveurs Sparc et dispose d'une offre de stockage. En Europe, FTS dément tout projet de licenciement et affirme qu'il restera sur le marché PC, mais en se concentrant sur le haut de gamme. La marque Fujitsu Siemens sera abandonnée pour celle de Fujitsu. FTS a annoncé que la R&D sur les serveurs lames se fera en Allemagne et que le site d'Augsburg sera, avec celui de Fukushima au Japon, une des deux seules usines de production de serveurs x86.