La récession économique n'a pas forcément sonné le glas des architectures orientées services (SOA). Au contraire, les SOA peuvent aider à faire plus avec moins, à mettre le système d'information (SI) d'une entreprise en état de changer très rapidement, en fonction des évolutions du métier, du contexte économique et des contraintes réglementaires. Invité par Software AG à animer une grande partie de son « Grenelle de la SOA et du BPM », Massimo Pezzini, vice-président de Gartner spécialiste de la question, s'est ainsi évertué à démontrer comment les SOA peuvent être un moyen pour les DSI de mieux servir leur entreprises, même dans des conditions économiques difficiles. Certes, Massimo Pezzini ne nie pas le coût des projets SOA, qui nécessitent une importante étape de réflexion en amont. « Le problème avec les SOA, a-t-il dit, c'est le A, l'architecture. Un domaine où vous commencez par payer, puis où vous croisez les doigts en espérant des bénéfices à moyen ou long terme. » Privilégier une approche incrémentale et fédératrice Autre élément prohibitif, le coût de la mise en place d'une telle architecture. Au moins tel qu'on peut le supposer de prime abord. De fait, a-t-il reconnu volontiers, quand on regarde les présentations des éditeurs ou des analystes de ce à quoi doit ressembler une infrastructure SOA, on est vite pris de vertige devant la multitude de produits à acheter et à intégrer. Massimo Pezzini a donc livré quelques conseils de bon sens pour continuer ou débuter des projets SOA dans les meilleures conditions possibles, car de toute façon, « beaucoup d'entre vous seront forcés d'y passer ». Cela peut tout à fait se produire d'une façon plus pragmatique et plus incrémentale, a expliqué l'analyste, qui a rappelé que plus personne ne cherche à déployer les SOA à l'échelle du SI entier. Parce que certains pans n'en ont pas besoin, et parce qu'il est bien plus simple - et donc plus économique - de procéder domaine après domaine, et de recourir ensuite à une fédération des systèmes. Avec ce schéma en tête, il devient possible de réaliser des projets capables de produire des bénéfices à plus court terme, selon Massimo Pezzini. Et si le coût des licences reste un obstacle, surtout au moment de réaliser des prototypes, « n'hésitez pas à regarder du côté de l'Open Source ou des solutions de type cloud », les premières étant gratuites, les secondes permettant de payer à l'usage, sans grever d'entrée de jeu son budget. Pour l'analyste, c'est idéal pour mettre en oeuvre quelques projets et démontrer leur potentiel afin de justifier les investissements demandés. Présenter des éléments tangibles aux responsables métier