Les résultats publiés le 15 mars par GFI Informatique font ressortir une perte nette de 27,2 M¤ en 2004, contre un bénéfice de 1,5 M¤ l'année précédente.
Le chiffre d'affaires de la SSII est en hausse de 3,5 % sur l'année 2004 à 517,9 M¤. Le résultat d'exploitation recule de 23 %, à 22,5 M¤, ce qui représente une marge de 4,3 %, à comparer avec les 5,8 % réalisés en 2003.

Si le plan de restructuration mené depuis 2003 en Allemagne, en France et en Italie, a entraîné un résultat exceptionnel de moins 9,8 M¤, le résultat net négatif trouve essentiellement son explication dans l'implantation - visiblement non pérenne de GFI en Europe du Nord - : les pertes y ont atteint 6,5 M¤ cette année et le groupe, qui prépare un plan de cession, déclare y "rechercher activement des solutions industrielles et financières". Par conséquent, GFI a enregistré un amortissement des écarts d'acquisitions de 29,8 M¤.

L'avenir de GFI semble donc bel et bien se jouer au Sud et en France. En effet, l'activité en Espagne et au Portugal se diversifie, de nouveaux contrats pluriannuels y sont revendiqués et la croissance organique dépasse les 10 %.
La filiale italienne a été complètement réorganisée en septembre 2004 et a enregistré une résultat positif dès le quatrième trimestre.
La France, enfin, a retrouvé une croissance organique en 2004 (3,3 %), aidée par les bonnes performances des activités solutions logicielles et administrations publiques.
Les acquisitions de Simabay et SRM sont, en outre, venues renforcer le champ d'activité de GFI.

Jacques Tordjman, le PDG du groupe, confirme s'en tenir au plan d'économie prévu en 2005 et portant sur 10 M¤. Des économies qui devraient permettre une amélioration de la marge.
En recentrant ses activités dans les marchés porteurs et en procédant à des investissements, GFI espère mener à bien son objectif : redevenir dans les deux prochaines années un des principaux acteurs du secteur informatique européen.