Si Google Cloud Plateform n’a toujours pas décidé d’ouvrir de datacenters cloud public en France, à la différence de Microsoft Azure, AWS ou IBM Bluemix (ex Softlayer), la firme de Mountain View encercle toutefois le territoire national avec l’installation d’un centre de calcul régional à Londres. Après le site de St Ghislain, près de Bruxelles en Belgique, cette branche londonienne permettra aux entreprises basées au Royaume-Uni et ailleurs en Europe de bénéficier d’une latence plus réduite pour leurs charges de travail en ligne. Le fournisseur de services cloud qui mise énormément sur ses capacités de traitement et d’analyse des données structurées et non-structurées comptent également ouvrir une installation à Francfort dans les prochains mois pour répondre aux besoins des entreprises locales, particulièrement exigeantes quant à la géolocalisation de leurs données.

OVH, qui possède déjà plusieurs datacenters au Canada pour de l'hébergement et du cloud, prévoit d'ouvrir de nouveaux centres en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.

Reste, qu’avec le Brexit à venir, les entreprises européennes doivent déjà bien réfléchir à la localisation de leurs données. En France, les acteurs locaux comme OVH (avec une présence à l'étranger en expansion), Ikoula ou Cheops, se développent également même si le marché du cloud public ne croit pas aussi vite que le prédisaient les analystes. L’arrivée des géants américains n’est toutefois pas étrangère à l’évolution de la législation et notamment la mise en place de la réglementation GDPR en 2018. Rappelons qu’AWS possède déjà des ressources en Irlande, Allemagne et Londres. La France arrive bientôt. C’est IBM qui affiche le plus de datacenters avec Paris (Clichy-La-Garenne en Fait), Londres, Amsterdam, Milan, Francfort, Oslo et Stockholm. Enfin, Microsoft a déjà un pied en France (Paris et Marseille), en Allemagne, en Angleterre et en Irlande.