Avec l'acquisition de la société Slide, spécialisée dans le développement de communautés virtuelles, Google va pouvoir ajouter d'autres fonctions de réseau social à ses services, a expliqué en fin de semaine dernière David Glazer, directeur du développement chez Google, sur un billet de blog. Il souligne au passage que Gmail, Docs, Blogger, Picasa et YouTube proposent déjà de solides outils dans ce domaine.

Slide développe des applications utilisées sur des réseaux tels que Facebook et MySpace. Son PDG fondateur, Max Levchin, fut aussi le co-fondateur de PayPal en 1998, une société qu'il porta en Bourse en 2002 et revendit à eBay dans la foulée pour 1,5 milliard de dollars. Le jeune dirigeant n'avait alors que 26 ans. Sur son site web, Slide explique « créer des mondes virtuels où les utilisateurs peuvent s'amuser et même gagner de l'argent ». La société cherche à construire des communautés où l'on pourrait créer et distribuer des biens virtuels.

Un rachat évalué entre 180 et 230 millions de dollars

Google n'a pas communiqué le montant de la transaction. TechCrunch, qui fut le premier à signaler le rachat, l'évalue à 182 millions de dollars. Le New York Times, de son côté, l'estime à 228 millions de dollars.

Parmi les rumeurs soulignant l'intérêt de Google pour les réseaux sociaux, il a été évoqué une prise de participation dans la société Zynga, la société qui développe Farmville, jeu populaire sur Facebook. Il a également été dit que le géant du Web discutait avec des acteurs du jeu pour construire une plateforme sur ce terrain. Pourtant quelques-unes de ses précédentes tentatives dans ce domaine ont échoué, notamment Google Buzz, qui permettait aux utilisateurs de Gmail de partager statuts, photos ou vidéos. Ce service a déclenché un tohu-bohu à sa sortie lorsqu'on s'est aperçu que les listes de « followers », générées automatiquement sur la base des destinataires des courriels envoyés, étaient publiquement partagées avec les autres utilisateurs. Google a par la suite modifié sa politique de protection des informations privées.

Son service Orkut a connu un certain succès dans plusieurs régions, notamment au Brésil, mais il n'a pas rencontré l'engouement suscité par MySpace et Facebook.