Hewlett Packard et NEC Japon vont étendre leur partenariat existant pour développer des serveurs x86 haut de gamme pour les applications web et cloud computing. Les deux compagnies ont en effet déclaré jeudi dernier qu'elles feront équipe pour accélérer la recherche sur la prochaine génération de serveurs lame qui viendront à long terme remplacer les serveurs Unix sur base Itanium. Ils ont précisé que l'accent sera mis sur la création de matériel x86 qui offrira la même fiabilité que les produits Unix, afin de mieux répondre à de nouvelles missions critiques comme les applications mobiles et les services basés sur le cloud.

HP tente de rattraper des concurrents comme Amazon Web Services sur le marché croissant des services cloud, tout en tentant également de rester compétitif dans le matériel, notamment sur la plate-forme Unix. La société a annoncé l'an dernier une stratégie visant à proposer une solution cloud hybride, basée sur un système baptisé HP Converged Cloud. Le mois dernier, la firme a annoncé un système d'exploitation pour le cloud computing, HP Cloud OS, reposant sur la plate-forme Open Source OpenStack, mais en précisant que cette distribution ne fonctionnera - pour commencer - que sur son propre matériel.

Relancer le projet Odyssey


Le partenariat entre les deux entreprises vise à accélérer le développement du projet Odyssey de HP annoncé en 2011. Le projet est une tentative d'intégrer les serveurs lames x86 fonctionnant sous Windows ou Linux avec sa gamme de serveurs Itanium basés sur HP-Ux. NEC a indiqué que les entreprises vont spécifiquement se concentrer sur DragonHawk (Superdome 2), un système déjà développé par HP depuis des années, qui est censé être en mesure d'intégrer les deux types de serveurs dans une seule armoire. Mais le projet prend beaucoup de temps à se matérialiser. IBM avait travaillé sur un programme similaire à la fin des années 90, le projet Summit visant à réunir autour d'un chipset fabric des puces PowerPC et x86.

HP et NEC ont commencé à travailler ensemble en 1995, pour proposer des systèmes construits sur les solutions Unix du Californien. NEC tente également d'élargir son offre cloud computing en concurrence avec des rivaux locaux comme Fujitsu, qui est lui étroitement liée à Oracle, un des grands concurrents de HP dans le domaine des serveurs Unix depuis le rachat de Sun. NEC gère une dizaine de datacenters à travers le Japon, où il compte de grandes entreprises nationales et les gouvernements locaux parmi ses clients.

HP tente aujourd'hui de se détourner de sa division PC qui souffre d'une baisse générale du marché, et d'adapter son activité serveur à la hausse des services basés sur le cloud. En mai, la firme a déclaré un bénéfice pour le premier trimestre en chute de 32 % par rapport à l'année précédente suite à une baisse des revenus issus de ses divisions PC et serveur. L'année dernière, l'entreprise a été obligée de provisionner 8,8 milliards de dollars suite à l'acquisition de la société britannique Autonomy.