De plus en plus de sociétés cherchent des professionnels capables de gérer les prochaines évolutions du datacenter, avec une expertise dans la vente et la livraison de services IT. HP n'a pas encore spécifié quels postes seraient concernés par ces suppressions, mais James Staten, analyste chez Forrester Research, prévoit que les principaux postes touchés seront les administrateurs systèmes. Pour les 6000 recrutements, l'orientation, selon l'analyste, sera clairement vers les fonctions architecture IT et ingénieurs commerciaux.

HP a déjà prévenu que cette évolution de sa branche Entreprise Service prendra quelques années. Dans une conférence téléphonique avec les investisseurs, les dirigeants d'HP ont indiqué que le plan de restructuration était la dernière étape de l'évolution de ses services opérationnels, un élément clé depuis le rachat d'EDS en 2008, se traduisant par l'apport de 137 000 employés. La société explique que la restructuration intègre la consolidation des datacenters et la gestion des plateformes, pour une plus grande automatisation de la délivrance d'applications pour les clients. « Nous pensons aux 5 et 10 prochaines années qui nous amènent à réfléchir sur la meilleure technologie à utiliser dans le cadre de cette automatisation » déclare Ann Livermore, vice-président exécutif de la branche Entreprise Business.

Ce plan constitue aussi la suite des efforts réalisés sur l'accord EDS, prévoyant la réduction du datacenters de 85 à 6, en intégrant des produits standards et effectuant un ménage dans les équipements et les logiciels, redondants ou obsolètes. Depuis, HP a gagné des contrats sur les centre de données, dont la plupart ont été remportés à travers des accords d'externalisation. Martin Reynolds, un analyste de Gartner, explique que l'activité services a gagné en efficacité par l'acquisition de datacenters, « mais pour HP, cela ne va pas aussi bien que souhaité ». L'analyste prévoit qu'HP continue sa politique de rationalisation en se tournant vers les applications x86 pour la consolidation et la virtualisation plutôt que vers les mainframes et les systèmes Unix. « Ils regardent toutes les applications x86 non virtualisées pour les intégrer dans un environnement géré par HP » souligne Martin Reynolds.