La première condamnation dans l'affaire d'espionnage orchestrée par HP devrait être prononcée le 20 juin. Elle ne concernera toutefois pas l'un des pontes impliqués dans le scandale mais un second couteau, Bryan Wagner. Ce détective privé de 29 ans vient en effet de plaider coupable devant la justice californienne et reconnaît donc les accusations de vol d'identité et d'association de malfaiteurs. « Mr Wagner a admis la duperie et la fraude dont il a fait usage en falsifiant son identité pour recueillir les enregistrements téléphoniques [d'individus] sans leur autorisation », indique le porte-parole du bureau du procureur. Bryan Wagner a accepté en outre de collaborer avec les services d'enquête chargés de faire la lumière sur le déroulement des événements chez HP en 2005 et 2006. Afin d'identifier les auteurs de fuites issues du conseil d'administration, HP a engagé des détectives privés, dont l'agence Security Outsourcing Solutions, de Boston. Celle-ci s'est tournée vers l'agence floridienne Action Research qui a recruté Bryan Wagner pour mettre la main sur des enregistrements téléphoniques concernant les auteurs présumés des fuites. Dans l'histoire, c'est lui le dupe, estime son avocat, Stephen Nataril : « Je pense que les détectives qui lui ont demandé d'obtenir ces informations savaient que cela était illégal [...]. Ils lui ont donné l'assurance que tout était OK, que les juristes de l'agence suivaient l'affaire ». A la différence de Bryan Wagner, Patricia Dunn et Kevin Hunsaker (respectivement l'ancienne présidente du conseil d'administration et l'ex responsable de l'éthique, tous deux également poursuivis) ont plaidé non coupable.