Aujourd'hui cinquième groupe pétrolier mondial, Total fait une utilisation croissante du calcul intensif à haute performance. Le groupe français, qui tire une grande partie de ses revenus de l'exploration et de l'exploitation, s'appuie sur un océan de données sismiques qu'elle doit analyser pour déceler les gisements les plus prometteurs. Total utilisait jusqu'en 2012 un supercalculateur qui ne lui donnait plus entière satisfaction. Le groupe pétrolier s'est alors lancé dans la création d'un nouveau système baptisée Pangea. Il s'est appuyé sur SGI pour la partie infrastructure et sur la distribution Suse Linux Enterprise Server pour le système d'exploitation.

Le supercalculateur Pangea est ainsi devenu le deuxième plus puissant dans le monde de l'industrie et le onzième, tous secteurs confondus. Il s'appuie sur 110 592 coeurs Xeon et 442 To de mémoire pour développer une puissance de 2,3 petaflops. Par rapport à son prédécesseur, Pangea permet de réaliser dix fois plus de simulations. Le faible encombrement de Suse Linux Enterprise Server optimise l'utilisation des coeurs Xeon. La solution s'avère en outre d'une extrême stabilité. Son rapport qualité/prix et la facilité d'intégration aux systèmes SGI auraient notamment séduit Total. Le coût global du projet est de 60 millions d'euros sur quatre ans.