IBM a bouclé son exercice fiscal 2005 sur un bénéfice en croissance mais des ventes en recul. Le chiffre d'affaires atteint ainsi 91,1 Md$, soit 5 % de moins qu'en 2004, alors que le résultat net perd 6,6 %, à 8 Md$. Au quatrième trimestre, Big Blue a enregistré un revenu de 24,4 Md$, en recul de 12 % par rapport à la même période de l'année précédente. Dans le même temps, le résultat net gagnait 13 % et atteignait 3,2 Md$. En ne tenant pas compte de la division PC, dont les ventes sont prises en compte pour les premiers mois de 2005, cédée au chinois Lenovo, le CA d'IBM s'alignerait à 88,3 Md$, soit une hausse de 3 % sur un an. Toutes les zones géographiques ont reflété le faible dynamisme des ventes au cours de l'année, allié à un taux de change défavorable. Si la région Amériques fait bonne figure avec un revenu de 38,8 Md$, en régression de 3 % (+4 % après ajustement des taux de change et en excluant la division PC), la zone Asie-Pacifique recule de 12 %, à 18,6 %, résultat d'une restructuration dont les effets positifs sur les résultats du groupe devraient se faire sentir au premier trimestre 2006. Quatre marchés émergents s'illustrent particulièrement par des taux de croissance intéressants : l'Inde gagne ainsi 55 % sur l'année, le Brésil et la Chine progressent respectivement de 7 % et 8 %, et la Russie affiche une croissance de 29 %. En excluant la division PC, les chiffres d'affaires de tous les secteurs d'activité d'IBM enregistrent des revenus croissants sur l'ensemble de l'année. La division Global Services enregistre un CA en hausse de 2 %, à 47,4 Md$. L'activité Hardware, avec 24,3 Md$, pâtit particulièrement de la cession des PC à Lenovo et recule de 22 %. En excluant l'activité PC, cette division afficherait une hausse de 5 %. Les logiciels génèrent 15,8 Md$ et croissent de 4 %. L'activité finance, Global Financing, avec 2,4 Md$, décroît de 8 %. En dépit de ventes plutôt calmes, Big Blue est donc parvenu à dégager d'intéressants profits et, au grand bonheur des actionnaires, à porter le bénéfice par titre à 2,01 $, soit plus que ne le prévoyaient les analystes. C'est en mettant l'accent sur les activités hautement rentables et en mettant de côté les secteurs à faible marge qu'IBM est parvenu à un tel résultat. "Comme nous disions un peu plus tôt dans l'année, explique ainsi Mark Loughridge, le directeur financier du groupe, nos bénéfices découlent davantage d'une maîtrise des coûts et des dépenses que de nos revenus".