Les syndicats et salariés des sites d'IBM Sophia-Antipolis et de La Gaude protestent une fois encore contre l'annonce d'un projet de déménagement. Après avoir évoqué l'an dernier
son intention de déplacer les employés d'IBM La Gaude vers Sophia-Antipolis, la direction a cette fois-ci décidé de  procéder en sens inverse et de transférer les 90 salariés installés à Sophia vers la Gaude. Furieux, les représentants des salariés de Sophia ont décidé d'exprimer physiquement leur opposition face à ce revirement en appelant à une grève et à une manifestation le 17 janvier devant leur site. Dans un communiqué, l'intersyndicale d'IBM La Gaude-Sophia indique que «  le personnel Gaudois est déjà confiné à l'excès dans environ 10 000 m2 et que les réunions de CE ont confirmé que pas un seul mètre carré supplémentaire ne sera ouvert pour accueillir les collaborateurs d'IBM Sophia. »

Disparition d'un 3ème acteur de la technopole

Outre la surface perdue, les syndicats notent que les dépenses de transport vont parallèlement augmenter (+ 2 200 € par an en moyenne) mais que la firme refuse tout dispositif compensatoire à ce changement.

Ce projet de fermeture du bâtiment de Sophia met aussi un terme à la possibilité d'ouvrir un espace de proximité sur ce site, qui permettrait au personnel habitant à l'ouest de Sophia de s'y arrêter pour travailler dans des locaux IBM et réduire les temps de trajet.

De plus, ce centre serait le 3ème gros acteur économique à quitter la technopole de Sophia après le départ de Schneider Electrique et le licenciement économique de 300 salariés de Texas Instrument à Villeneuve Loubet, regrette l'intersyndicale.

Elle a donc demandé à Marc Daunis, vice-président de la Casa (Communauté d'agglomérations de Sophia Antipolis), au sénateur maire de Valbonne, ainsi qu'à  Jean Leonetti, député et ministre chargé des affaires européennes, d'intervenir au plus vite pour qu'IBM  revienne sur sa décision. L'an dernier, la mobilisation des acteurs locaux au cours d'une marche "bleue"  avait conduit Big Blue à abandonner son projet.

Evoquant son obligation de réserve et de confidentialité, la direction d'IBM France n'a pu être en mesure de pouvoir commenter ces informations