Les puces Core M, annoncées en fin de semaine à l'IFA de Berlin, vont d'abord équiper des tablettes sous Windows 8.1. Il n'y a pas encore de terminal Android à l'horizon. D'ici la fin de l'année, on les trouvera dans sept tablettes détachables et hybrides et il devrait y en avoir une vingtaine l'an prochain, selon Andy Cummins, responsable marketing pour la plateforme mobile chez Intel. Basées sur l'architecture Broadwell, les puces seront utilisées dans de nouvelles gammes de tablettes fines, dotées d'un grand écran et bénéficiant d'une autonomie étendue (la consommation réduite des Core M procure deux heures de plus sur la batterie). Elles apporteront aussi les performances requises par des applications que l'on utilisaient plutôt jusque-là sur des PC.

Si le prix de ces tablettes pourrait descendre à 700 dollars HT, les premiers modèles présentés sur l'IFA sont bien plus chers. De 1000 $ HT pour le ThinkPad Helix 2 (11,6 pouces) de Lenovo jusqu'à 1 200 $ HT pour la Latitude 13 7000 de Dell (13,3 pouces), en passant par 1 050 $ HT pour l'Envy X2 (13,3 pouces) de HP. Ces modèles doivent sortir en septembre ou octobre. En juin dernier, sur le salon Computex, la puce Core M a aussi été montrée dans des prototypes de tablettes extrêmement fines, sous Windows et Android. Selon Andy Cummins, les fabricants de PC n'ont pas indiqué qu'ils souhaitaient construire des tablettes Android basées sur Core M, mais l'OS peut être adapté aux puces.

47% plus rapides sur le graphisme 3D

Les puces 2 coeurs ne consomment que 4,5 watts. Ce sont les moins gourmandes de la gamme Core à ce jour. La vitesse d'horloge démarre à 800 MHz en mode tablette et monte à 2,6 GHz lorsqu'il s'agit de faire tourner des applications PC. Cela dit, les caractéristiques de ces puces les destinent d'abord aux tablettes, les Core M n'étant pas destinées aux PC en tant que tels, rappelle Andy Cummins. Ces processeurs ne s'adressent pas aux utilisateurs qui recherchent de la performance, mais à ceux qui sont intéressés par un terminal au format tablette avec clavier détachable. Pour des machines plus puissantes, il faut attendre la cinquième génération de processeurs Core, également basée sur Broadwell, conseille le responsable marketing. Ces puces plus rapides consommant 15 watts (ou plus) seront dans les portables et desktops au début de l'année prochaine.

Sur les benchmarks internes, la puce Core M 5Y70 deux coeurs fournit de meilleures performances graphiques ainsi que sur les applications comparée à la Core i5-4302Y sur architecture Haswell à 4,5 watts. Les gains constatés en rapidité sont de 19% sur la productivité bureautique, 12% sur les applications web, 47% sur le graphisme 3D et 82% sur la conversion vidéo.

Le procédé de gravure à 14 nm a contribué à réduire la taille du Core M et la consommation d'électricité. Les puces Intel actuelles sont gravées en 22 nm. D'autres innovations sont en préparation pour les terminaux basés sur les processeurs Core M. Début 2015, il y aura un socle WiGig, cette technologie sans fil plus rapdie que le Wi-Fi. Intel développe en ce moment une station d'accueil à travers laquelle les portables pourront se connecter sans fil aux écrans et périphériques de saisie externes (claviers et souris).

Die du processeur Core M d'Intel
Le coeur (« die ») du processeur Core M d'Intel, gravé en 14 nm et découpé sur la galette de silicium (« wafer »), ci-dessous.

Wafer du Core M