Au troisième trimestre 2016, les dépenses consacrées à la mise en place ou au renforcement d'infrastructures cloud (serveurs, stockage et commutateurs Ethernet) ont progressé de 8,1% dans le monde par rapport à la même période en 2015, selon IDC. En comparaison, la hausse des investissements des entreprises de la zone EMEA dans ce domaine a été plus de deux fois supérieure en atteignant précisément +19,5%, soit 1,5 Md$. La région doit une grande part de son dynamisme au Moyen-Orient et à l'Afrique où le marché a crû de 36,7%. Néanmoins, l'Europe de l'Ouest est loin de démériter puisque les revenus du secteur s'y sont appréciés de 16,8%. C'est moins qu'au Japon (+29,9%) et en Amérique Latine (+21,7%) mais largement mieux qu'aux Etats-Unis (+2,9%).

A la lumière des résultats enregistrés au troisième trimestre 2016, on constate que la part des dépenses consacrées aux infrastructures cloud dans l'ensemble du marché des infrastructures IT en EMEA a progressé de de 6 points en un an pour représenter 24,9%. La part du stockage hébergé a fait un bond encore plus important (+8,6%) et atteint 44,8% de l'ensemble des capacités livrées dans la région. De son côté, le marché des infrastructures IT traditionnelles a connu une baisse trimestrielle de revenus de 8% à 6,7 Md$.

10,9 Md$ pour les infrastructures cloud en 2020

«Nous prévoyons que le marché des infrastructures cloud représentera 10,9 Md$ en EMEA en 2020, soit 35% de l'ensemble des dépenses en infrastructures dans la région à cette date, indique Kamil Gregor, analyste chez IDC. Cette croissance va se nourrir d'une maturité toujours plus importante des entreprises mais également de l'adoption grandissante de beaucoup de nouvelles technologies dépendantes du cloud tel que l'IoT. »Point négatif : la mise en conformité des entreprises avec la régulation de l'Union Européenne (Règlement général sur la protection des données) a inhibé l'adoption du cloud en 2016 et aura peut-être aussi cet effet cette année.