Reposant sur la micro-architecture Sandy Bridge, les puces  pour serveurs Xeon E5-2600 (bi-socket) et E5-1600 (mono-socket), incluent jusqu'à 8 coeurs et sont jusqu'à 80% plus rapides que leurs prédécesseurs, a déclaré Bernadette Andrietti, directrice d'Intel EMEA, lors d'une conférence de presse à Paris. Ces processeurs consommeraient également moitié moins d'énergie que leurs prédécesseurs, selon Intel. Les puces Xeon E5 sont cadencées à 2,9 GHz max pour le E5-2680, avec 20 Mo de cache, et un mode Turbo 2.0 autorisant une surcadence ponctuelle de 900 MHz, et 3,6 GHz pour le E5-1600 . Quatre canaux mémoire sont désormais proposés au lieu de trois précédemment pour un maximum de 768 Go en DDR3/1600. Jean-Philippe Laurent, directeur technique Intel EMEA, nous a précisé que cette puce était composée de 2,3 milliards de transistors contre 1,570 pour la génération précédente (Xeon 5600).

La dernière mise à jour majeure d'Intel sur le segment des serveurs remonte à mars 2010, quand la firme avait annoncé ses puces Xeon 5600. Le portefeuille serveur actuel d'Intel comprend des processeurs d'entrée de gamme Xeon E3 (bi-socket), basés sur l'architecture Sandy Bridge, et haut de gamme Xeon E7, reposant sur l'architecture Westmere avec un maximum de 10 coeurs.

Un lancement avec les partenaires éditeurs et constructeurs

Pour le lancement de l'E5, Intel a travaillé avec les principaux fournisseurs de logiciels et les constructeurs de serveurs habituels pour valider des innovations techniques. Le fondeur recense déjà plus de 400 modèles de serveurs reposant sur sa nouvelle puce. Bull, IBM, Hewlett-Packard, SGI et Dell sont parmi les entreprises qui lancent de nouveaux serveurs. IBM indique que sa lame bi-socket BladeCenter HS23 est jusqu'à 62% plus rapide, supporte quatre fois plus de mémoire vive et accueille 20% de machines virtuelles supplémentaires que la BladeCenter HS22. SGI présentait aussi à Paris sa lame équipée de deux puces Xeon E5-2600. Intel a également déjà fourni des puces E5 pour un supercalculateur baptisé Stampede, qui sera déployé en 2013 au Texas Advanced Computing de l'Université du Texas. Le supercalculateur devrait offrir des performances en crête de 10 petaflops (soit 10 000 milliards d'opérations par seconde). Si les processeurs E5 assumeront 20% de la charge de travail, les 80% restant seront assurés par les puces spécialisées Mic .

La croissance globale du trafic Internet met à rude épreuve les centres de calcul, et ces nouveaux processeurs serveur aideront à répondre plus rapidement aux requêtes, a déclaré Mme Andrietti. « Pour 120 tablettes ou 600 smartphones mis en service, il faut un serveur supplémentaire. En 2015, selon une de nos études réalisées fin 2011, il y aura 3,1 milliards d'utilisateurs connectés, et aujourd'hui chaque utilisateur génère 4 Go de données par jour. » Les nouveaux processeurs devraient également aider à augmenter la virtualisation de serveurs et contribuer à réduire les coûts  en alimentation électrique et en  refroidissement. Mais Intel ne se focalise pas uniquement sur la performance. L'entreprise se penche également sur les autres défis liés aux datacenters, à savoir l'amélioration du stockage, de réseau et la sécurité, a expliqué  Mme Andrietti.