Paul Otellini, le pdg d'Intel a annoncé en grande pompe que son groupe allait investir 7 milliards de dollars sur deux ans pour faire évoluer ses usines américaines vers la technologie 32 nanomètres. Les trois sites concernés se trouvent en Arizona, en Oregon et au Nouveau-Mexique. La publicité autour de cet investissement intervient alors qu'Intel se dit en avance sur son plan de charge pour migrer de la technologie de gravure en 45 nm à 32 nm. Le premier processeur 32 nm à être produit devrait être le Westmere, un Nehalem (Core i7) pour machines individuelles. Il est attendu pour la fin de l'année. Le passage au 32 nm est une étape importante pour le numéro un mondial des semiconducteurs. Toutefois, rapporté aux 10 à 11 Md$ qu'Intel prévoit d'investir sur le seul exercice en cours, l'investissement annoncé sur le 32 nm ne représente qu'un peu plus d'un tiers sur un an. Sachant qu'Intel communique sur la somme de 3 Md$ pour construire une usine dernier cri, le groupe devrait aller bien au-delà pour faire évoluer l'ensemble de son outil de production. Intel concentre aux Etats-Unis ses unités à forte valeur ajoutée Il y a deux semaines, Intel annonçait la fermeture de cinq usines assortie d'un plan de licenciements estimé entre 5 000 et 6 000 personnes. Le groupe vient aussi de fermer une usine dans la région de Shanghai (2 000 salariés) en vue de la déplacer dans une autre région chinoise moins "coûteuse". A l'exception d'un site en Irlande et d'un autre en Israël, Intel concentre ses unités à forte valeur ajoutée aux Etats-Unis. Sa demi-douzaine de sites d'assemblage et de tests est installée dans des pays à bas salaire. Le groupe compte environ 84 000 salariés, dont 45 000 aux Etats-Unis. Un salarié sur deux est directement impliqué dans la production de composants. 75% de la capacité de production d'Intel est située sur son sol national où est aussi investi 75% de son budget de R&D. Il réalise 75% de son CA en dehors des Etats-Unis.