Intel vient de s’offrir Recon Instruments, un fabricant canadien de lunettes à réalité augmentée créées pour les sportifs. Le montant de la transaction n’ait pas été communiqué par la firme de Santa Clara, mais selon le site Techvibes, ce rachat lui aurait coûté la somme de 175 millions de dollars. Nos confrères de VentureBeat ne sont pas tout à fait du même avis. Citant des sources proches du dossier, ils tablent sur un chiffre moins élevé. Installée à Vancouver, la société Recon a développé deux types d’équipements de réalité augmentée qui, contrairement aux Google Glass, s’adressent à un public bien particulier. En effet, son masque Snow2 a été conçu pour les skieurs, tandis que ses lunettes de soleil Jet ont été créées pour les cyclistes et pour les personnes qui pratiquent la course à pied. Les 75 collaborateurs de la start-up rejoindront le New Devices Group d’Intel, division en charge des objets connectés. Ils auront pour mission de développer d’autres périphériques de ce type. Dans une note, Josh Walden, senior vice-président et responsable de la division New Technology Group chez Intel, a précisé que Recon Instruments continuerait à vendre ses produits sous sa propre marque.

50 000 masques Snow commercialisés

Les lunettes Jet intègrent un récepteur GPS, un accéléromètre, un gyroscope, un altimètre, un baromètre, ainsi qu’un magnétomètre. Elles se connectent à travers les réseaux WiFi, Bluetooth, et Ant + (un standard de connectivité sans fil utilisé dans divers accessoires de sports). Une caméra HD et un processeur complètent l’ensemble. Leur écran HD est équivalent à un modèle de 30 pouces, avec une portée de sept pieds (soit un peu plus de 2 mètres).

Il y a deux ans, Intel Capital, le fonds d’investissement de la firme, avait déjà investi 17 millions de dollars dans cette entreprise fondée en 2008. En septembre 2013, Recon a indiqué avoir écoulé 50 000 masques de ski connectés Snow. Sa stratégie s’avère donc plus payante que celle adoptée par Google avec ses lunettes connectées pour le grand public. La firme de Mountain View n'avait réussi à en écouler que quelques milliers sur la même période, pour finalement décider d’arrêter leur commercialisation.