L'édition 2011 du salon IP Convergence foisonne d'offres. Toutefois, c'est bien la demande qui est au centre des discussions. En période de crise, tout budget peut être remis en cause. Surtout  en matière de télécoms où ces budgets ont un historique chargé. Ils sont isolés du reste de la dépense IT, souvent mal maîtrisés, peu contrôlés ou adaptés aux besoins réels. Bref, ils laissent des marges de réduction amples. Marges que les entreprises et leurs consultants veulent combler, l'essor des terminaux et des connexions mobiles aux applications métier, rendent cette  maîtrise dépenses télécoms encore plus urgente.

Prestataires et intégrateurs présents sur le salon sont donc confrontés à cette contradiction : comment vendre plus (avec le foisonnement d'offres) à des clients qui doivent dépenser moins (pour mieux contrôler leurs dépenses) ? « La maitrise des dépenses est un champ d'investigation très large, analyse Christian Cor, Pdg de Consotel, il faut rationaliser les investissements, rechercher une meilleure productivité, intégrer les télécoms dans la problématique de sécurité et d'usage des clients ».

Les télécoms sont toujours à part

Dans ses prescriptions, Consotel  peut préconiser : la suppression de certains abonnements, une meilleure  adaptation des factures aux besoins réels des utilisateurs, le réajustement des forfaits suivant les usages des salariés (sans changer d'opérateurs), la valorisation des téléphones mobiles non exploitée (dans un placard ils perdent leur valeur en quelques mois). Simple ? Pas vraiment. « Les télécoms sont toujours à part dans l'entreprise, elles ne sont absolument pas intégrées dans la dépense IT globale » rappelle Guy Têtu, délégué général de la Ficome. Nombre d'entreprises n'ont même pas de politique télécoms. A cet historique, vient se greffer un développement exponentiel des appareils mobiles.