Il est toujours là où on l'attend le moins. Après avoir dévoilé son prochain projet de site de stockage et de partage crypté, mega et de site musical, megabox, Kim Dotcom vient d'annoncer son intention d'investir dans la pose d'un câble sous-marin entre la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis. L'agitateur numérique a expliqué à nos confrères de Computerworld que cet investissement dans le projet « Pacific Fibre » (arrêté l'année dernière faute de financement) ne tient pas de la « charité » pour les néo-zélandais qui ne dispose que d'une seul câble (Southern Cross Cable). Il s'adresse aux entreprises qui ont besoin d'un second câble pour desservir des millions de clients dans le monde.

La création d'un datacenter en Nouvelle-Zélande


Et parmi ces entreprises, il y a bien sûr le service de stockage en ligne Mega. Kim Dotcom a indiqué qu'il envisage d'installer sa société en Nouvelle-Zélande et d'y créer un datacenter. Ce choix est dicté, selon le dirigeant, « par la présence d'une énergie peu chère et propre ». La combinaison des deux facteurs, haut-débit et énergie bon marché, peut être un élément attractif pour les entreprises étrangères. Kim Dotcom a indiqué que pour ses services clouds, il lui faudrait une bande passante de 2 Tbts dans les deux prochaines années. On comprend mieux son intérêt pour les investissements dans le backbone sous-marin.

Un projet avec plusieurs handicaps


Le projet Pacific Fibre était d'un montant évalué à 400 millions de dollars. En matière d'investissement, Kim Dotcom se base sur les prochains revenus issus de son projet de services clouds. Si jamais il était empêché dans ses ambitions, il annonce un plan B, qui est de demander des dommages et intérêts aux majors et au gouvernement américain pour la fermeture du site Megaupload et de réinjecter le montant dans le projet de câble sous-marin. Il reste aussi un autre handicap et non des moindres, l'autorisation des Etats-Unis pour relier son territoire à la Nouvelle-Zélande. Au regard du contentieux avec le patron de Megaupload, il y a peu de chance que ce dernier obtienne gain de cause.