Plaidant pour un « new deal numérique à la française » qui marquerait le « retour de l'Etat stratège », l'Aden, association d'acteurs IT et d'institutionnels, a déroulé quatre priorités nationales pour la mise en oeuvre de programmes stratégiques, dans une lettre ouverte remise mercredi 3 juin à Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat au développement de l'économie numérique. La première de ces priorités confirme la nécessité de mettre en place les « piliers » d'une économie numérique performante par le déploiement d'infrastructures très haut débit fixes et mobiles, et par le développement des outils permettant de dématérialiser les échanges en confiance entre individus, entreprises et administrations. L'Aden propose aussi d'élaborer une charte du numérique durable avec l'ensemble des acteurs industriels, associatifs et institutionnels concernés et de favoriser l'interopérabilité des réseaux d'interconnexion au niveau européen sur la base de standards ouverts. La seconde priorité énoncée par l'Aden reprend l'un des thèmes phares de l'association puisqu'elle concerne l'accélération de la diffusion des TIC dans les PME par une intervention de l'Etat. Cette volonté n'est pas neuve et plusieurs rapports, missions (comme celle du député Jean-Paul Charié) ou plans gouvernementaux (Plan TIC & PME 2010, Passeport pour l'économie numérique) n'ont eu que des effets pratiques assez négligeables, alors même que cette diffusion est au coeur de la compétitivité des entreprises. La lettre de l'Aden est muette sur les moyens concrets à mettre en oeuvre en dehors de nouvelles incitations fiscales dont la pertinence budgétaire est discutable en ces temps de déficit, comme l'a rappelé ensuite la secrétaire d'Etat, pendant le dîner du cercle de l'économie numérique organisé par l'Aden mercredi soir. Une vision industrielle pour le développement numérique