Le coût d'intégration des différents services cloud s'accroît dans les entreprises et les données restent cloisonnées. Selon une étude Coleman Parkes commandée par Oracle, cette situation serait due au fait que, aujourd'hui, 60% des dépenses informatiques globales des entreprises sont pilotées par les services opérationnels. De ce fait, la mutualisation et l'harmonisation promises par le cloud ne peut pas s'opérer.
Pour un tiers des répondants métier, la culture informatique de leurs entreprises est inadaptée à l'ère du cloud. La même quantité juge que le mode de budgétisation est inadéquat, notamment parce qu'il est sans lien avec le chiffre d'affaires impacté ou les projets innovants. Du coup, c'est également un tiers, mais cette fois des responsables informatiques, qui juge que le mode de budgétaisation de l'informatique entrave l'innovation.

Haro sur le shadow IT

Un nouveau modèle de budgétisation permettrait aux entreprises de recourir à davantage de services cloud pour 72% des répondants (77% en France) et même, pour 70% (même chiffre en France), de réduire les coûts globaux via, justement, une meilleure mutualisation. La dérive budgétaire provient d'ailleurs pour l'essentiel de ce que l'on appelle le shadow IT, l'informatique réalisée en dehors du pilotage de la DSI. 46% des répondants (mais que 39% en France) estiment ainsi que l'approche adoptée accroît les coûts d'intégration. Le même chiffre au niveau mondial (mais 54% en France) estime même que ce mode de fonctionnement actuel entraîne un cloisonnement des données.

La perception du shadow IT est malgré tout plus clémente en France qu'ailleurs : 95% des répondants mais seulement 48% en France considèrent ainsi que le shadow IT est une source de complexité, donc de coûts. Et, au delà, ce shadow IT génère aussi des problème de sécurité, de gestion budgétaire et de maîtrise du système d'information.